Le statut défensif de la pharmacie sur la sellette

Après une année 2009 qui a vu le triomphe des valeurs cycliques, 2010 devrait logiquement célébrer les «?défensives?». Et s'il existe un secteur peu sensible à la conjoncture économique, à la croissance protégée, c'est bien celui de la santé. En témoigne notamment le bénéfice net record de 8,47 milliards d'euros engrangé par le français Sanofi-Aventis en 2009, année au cours de laquelle la récession a battu son plein. De fait, l'indice Bloomberg Europe des laboratoires pharmaceutiques gagne 2 % depuis le début de l'année, alors que le Dow Jones Euro Stoxx 50 fléchit de 2,6 %. Il faut dire que les valeurs européennes de la santé avaient progressé de 11,7 % seulement l'an dernier, tandis que le DJ Euro Stoxx 50 s'était envolé de 21 %. Mais la performance des titres pharmaceutiques en ce début 2010 est d'autant plus appréciable que d'autres secteurs réputés défensifs, comme les services aux collectivités, ne parviennent pas à refaire leur handicap en Bourse.Malgré son regain de tonus depuis le 1er janvier 2010, l'indice Bloomberg Europe de la pharmacie ne se paie pas plus de 10,9 fois les bénéfices estimés pour 2010, selon les données de l'agence Bloomberg. Un multiple inférieur à celui du DJ Euro Stoxx 50 (11,5). Une industrie défensive, bon marché en Bourse... La pharmacie semble disposer de toutes les qualités pour séduire les investisseurs. Le hic, c'est que le fameux caractère défensif des laboratoires risque de prendre du plomb dans l'aile, cette année. En effet, un grand nombre de brevets tomberont dans le domaine public en 2010, ce qui donnera aux fabricants de génériques toute latitude pour concurrencer certains originaux vedettes de Sanofi, de GlaxoSmithkline ou bien encore de Pfizer. De plus, la consommation de médicaments ralentit dans les pays matures, contraints de mieux maitriser leurs dépenses de santé.Pour faire face à cette nouvelle donne, Sanofi comme tous ses nombreux homologues ont décidé de se diversier. Notamment dans les marchés émergents, en rachetant ou en nouant des partenariats avec des fabricants de génériques implantés dans ces pays, où la population n'a pas les moyens d'acheter des médicaments onéreux. Exemple de cette stratégie, l'anglo-suédois Astrazeneca a conclu jeudi dernier un accord avec l'indien Torrent Pharmaceuticals. Mais il ne s'agit pas là d'un remède miracle. Nombre d'investisseurs redoutent que cette expansion internationale rogne les marges des laboratoires, compte tenu des lourds investissements à engager en recherche, fabrication et distribution dans les pays émergents. Des investissements qui n'inciteront pas les groupes pharmaceutiques à poursuivre de généreux programmes de rachats d'actions, prévient l'agence d'évaluation financière Fitch, dans une récente étude. nXX lorem ipsum Essenis numsan heniat luptat veliquamet duis dolortie
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