Aéroports de Paris retrouve son trafic d'avant-crise

cite>Aéroports de Parise Paris (ADP) profite du redressement du trafic aérien. En juillet, le gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy Charles-de-Gaulle et d'Orly a retrouvé, pour la première fois, ses niveaux de trafic d'avant crise. Le groupe a en effet accueilli le mois dernier 8,5 millions de passagers, 3,1 % de plus qu'en juillet 2009, et autant qu'en juillet 2008, peu de temps avant l'effondrement de la demande qui a suivi la faillite de Lehman Brothers mi-septembre de la même année. En mai et juin dernier, le trafic avait également augmenté respectivement de 3,3 % et de 2,3 % sans jamais compenser la chute de 2009. La performance est d'autant plus encourageante qu'ADP a souffert de la grève d'une partie des aiguilleurs du ciel en juillet. Surtout, sa croissance surpasse celle de son premier client Air France-KLM qui a affiché en juillet une progression de trafic de 1,2 %. Une différence de rythme qui traduit une « relative » moindre dépendance d'ADP à la compagnie nationale. La photographie du trafic en 2008 et en 2010 en témoigne. En deux ans, Roissy qui accueille entre autres le hub d'Air France a perdu près de 70.000 passagers à près de 5,9 millions de passagers malgré l'arrivée entre-temps d'Easyjet et le fort développement des compagnies du Golfe (le trafic vers le Moyen-Orient a bondi de 15,9 % le mois dernier), alors qu'Orly en a gagné presque autant malgré le maintien de son plafonnement à 250.000 mouvements par an grâce au développement des compagnies à bas coûts. hausse de la recette unitaireProgressivement, Aéroports de Parise Paris comble l'impact négatif du nuage volcanique islandais, qui, en avril, avait fait chuter son trafic de près de 20 %. Depuis le début de l'année, le trafic n'est plus en retrait que de 1,2 % par rapport à la même période de l'année alors qu'il était en recul de 3,1 % en mai. L'objectif du PDG d'ADP, Pierre Graff, d'une stabilisation en 2010 du trafic (par rapport à 2009) malgré le volcan a de fortes chances d'être atteint. Pour 2011, la direction table sur une hausse de 2 %, puis de 2,5 % en 2012 et de 3 % à 4% par an pour les trois années suivantes. La performance d'ADP ne provient pas d'une baisse des prix des compagnies aériennes. Au contraire. Les transporteurs font tous état d'une hausse de la recette unitaire, le principal critère de rentabilité. Elle est « en forte hausse par rapport à l'an dernier avec un net rebond aussi bien en classe affaires qu'en classe économique », souligne Air France-KLM. Pour autant, Hier encore, l'association internationale du transport aérien (Iata) a indiqué que le nombre de passagers voyageant dans le monde en première classe et en classe affaires avait progressé de 11,9 % au premier semestre. Mais la prudence est de mise, la croissance au deuxième trimestre étant plus faible que celle du premier.
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