Les petites entreprises retrouvent le chemin du marché

C'est un paradoxe en soi. Si les places financières souffrent pour de multiples raisons depuis le début de l'année, il n'empêche ! Le regain d'intérêt pour des petites et moyennes entreprises par les marchés financiers ne se dément pas. Après une toute petite poignée de transactions sur l'année 2009, les introductions en Bourse (IPO) retrouvent de l'allant.Selon les chiffres de Thomson Reuters, 22,9 milliards d'euros ont été levés en Bourse depuis le début de l'année en Europe. De son côté, Nyse-Euronext recense 31 sociétés venues se faire coter. Pour l'essentiel, celles-ci ont été réalisées à Paris. Mis à part, Rusal, le géant mondial de l'aluminium, et Edenred, la filiale de services d'Accor qui capitalisent respectivement 15 et 2,5 milliards d'euros, ce sont, loin des titanesques introductions asiatiques, en majorité des sociétés qui n'excèdent pas les 600 millions d'euros de capitalisation boursière. Après Polygone International introduit via une double cotation à Paris et Bruxelles en septembre, d'autres opérations sont en cours de préparation. ProwebCE (accompagnement Internet pour les comités d'entreprise) fait déjà, ce jour, ses premiers pas sur Alternext tandis que le groupe Lucien Barrière fera l'objet d'une première cotation le 1er octobre prochain.Indéniablement, le marché des introductions se porte mieux que ces deux dernières années. Une embellie d'autant plus surprenante que les investisseurs institutionnels se tiennent depuis plusieurs mois à l'écart des marchés d'actions. Mais, selon les professionnels, en dépit de la crise financière et du marasme qui s'en est suivi, les investisseurs particuliers ont, semble-t-il, pris le relais des « zinzins ».Retour durableDemande qui se conjugue parallèlement avec un flux croissant d'entreprises décidées à tenter l'aventure de la cotation en Bourse. Avec, bien entendu, comme premier objectif de lever des fonds pour financer leur développement. Car, en la matière, nombre de petites et moyennes entreprises ont été particulièrement refroidies aux lendemains de la crise financière par le brusque assèchement des crédits. Et au regard des problèmes rencontrés depuis par les banques et les nouvelles règles qui leur sont imposées en matière de solvabilité, il y a fort à parier que l'introduction en Bourse sera une alternative durable pour les petites et moyennes entreprises.G. V.
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