« La rentabilité ajustée du risque devrait se maintenir »

STRONG>Christophe Nijdam, analyste chez AlphavalueQuelles conclusions tirez-vous de l'étude d'impact de Bâle III ? D'abord, la capacité bénéficiaire du secteur bancaire est suffisante pour couvrir les besoins supplémentaires en capital réglementaire liés à Bâle III en conservant un taux de distribution de dividendes de 30 %, grâce à la longue période de transition. Je note par ailleurs que les banques européennes sont dans une situation moins favorable que les autres en terme de solvabilité, mais surtout en terme de liquidité, notamment pour le ratio à un mois (LCR). On voit aussi que le passage à Bâle III sera plus coûteux pour les banques universelles à activités de marché hypertrophiées, comme BNP Paribas et Société Généralecute; Générale, ou encore Deutsche Bank et Barclays, que pour les banques de détail. Quel impact attendez-vous sur la rentabilité des banques ?La rentabilité des fonds propres (ROE) ne remontera pas au niveau d'avant crise, mais les banques, qui seront moins risquées, devraient payer leurs fonds propres moins cher. Globalement, la rentabilité ajustée du risque devrait donc se maintenir. Quelle est votre lecture des règles finales de Bâle III ?Rien n'est gravé dans le marbre, car le texte prévoit des périodes d'observation à l'issue desquelles on pourra ajuster les paramètres, notamment pour la liquidité, afin de prendre en compte d'éventuelles conséquences indésirables, ou encore le ratio de levier pour tenir compte des différences de « business model ». Autant dire que les lobbies bancaires ont encore du grain à moudre pour obtenir des assouplissements... Propos recueillis par Benjamin Jullie
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