Selon nos informations, Réseau ferré de France (RFF), le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire, tient ce mardi un conseil d'administration décisif à propos de la future ligne TGV Bretagne-Pays-de-Loire dite « BPL », qui doit relier Le Mans (Connerré) et Rennes (Cesson-Sévigné) sur 182 kilomètres à l'horizon 2014-2015. Un contrat dont le coût prévisionnel a été estimé à 3,4 milliards d'euros. Cette ligne doit mettre Rennes à 1 h 26 de Paris (contre 2 h 03 aujourd'hui) et Brest et Quimper à 3 heures.De sources concordantes, l'offre remise par Eiffage est réputée la moins-disante par rapport à celle de Bouygues (dans une fourchette de 250 à 300 millions d'euros). RFF ne faisait lundi soir aucun commentaire, pas plus que le troisième major du BTP. Une autre source objectait que si Eiffage est effectivement réputé le moins-disant, le groupe aurait prévu une mise à disposition de l'infrastructure plus tardive que celle de Bouygues et que les paris resteraient ouverts.En tout état de cause, le prix n'est qu'un des critères de l'appel d'offres. Il joue pour 40 %. La robustesse de l'offre - tant sur le plan financier que sur le plan des moyens mis en avant par l'entreprise - pèse autant (40 %). Le délai de mise à disposition de l'infrastructure joue quant à lui pour 15 % dans les critères de décision et le recours à la sous-traitance pour 5 %.Si la LGV Le Mans-Rennes sera moitié moins longue que la LGV Tours-Bordeaux, dite Sud Europe Atlantique (SEA), dont Vinci a décroché en mars la réalisation, elle aura tout, elle aussi, d'un chantier pharaonique, tant en termes de terrassement (25 millions de mètres cubes de déblai et 17 millions de mètres cubes de remblai), que de génie civil (près de 200 ouvrages d'art devront être édifiés). BPL sera aussi le plus important contrat de partenariat conclu dans les infrastructures ferroviaires. Le lauréat devra édifier la ligne et en assurer la maintenance sur 25 ans. Sophie Sanchez

latribune.fr

17 Jan 2011, 23:26

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