Aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne, les « think tank » jouent un rôle central dans la vie politique. La France doit réduire son retard en la matière et permettre à la société civile de participer pleinement à un enrichissement des débats. Monopole exclusif, depuis trop longtemps dans notre pays, de la haute fonction publique, la réflexion politique issue des « think tank » est devenue dans les démocraties un réservoir d'idées indispensable et une capacité d'éclairage nécessaire aux décideurs politiques dans un monde aux évolutions si rapides. La société civile doit participer. C'est la vocation de la Fondation Concorde.Ainsi, nous essayons d'imaginer ce que devrait être les évolutions de notre pays pour accroître notre prospérité et notre cohésion en conservant notre rayonnement. Notre objectif est de stimuler le débat public et de contribuer, grâce aux nombreuses compétences réunies au sein de notre « think tank » ? plus d'une centaine d'experts, hommes et femmes d'entreprise, élus et universitaires ?, au renouvellement des idées nécessaires à l'évolution de notre société. C'est à ces conditions que nous bousculerons cette pensée unique issue de nos structures qui souvent asphyxie les débats et réduit les choix. Au cours des prochaines années, la Fondation Concorde suivra quelques lignes claires, qui font sa différence : refuser la reddition devant les dérives du politiquement correct de nos élites qui conduit, par exemple, à l'abaissement du système éducatif et, en conséquence, à l'éclatement communautaire ; lutter contre le gigantisme irrésistible des structures dans certains secteurs qui accroît la financiarisation de l'économie et les inégalités ; refuser la mondialisation violente qui ridiculise nos chefs d'entreprise et humilie nos salariés. C'est à ces conditions et en acceptant des réformes audacieuses que parler de déclin restera risible. Bien sûr, nous respectons les décideurs politiques qui font un métier difficile. Ils devront demain, encore plus qu'aujourd'hui, se nourrir systématiquement des contributions des « think tank ». C'est en quelque sorte un « menu vari頻 pour mieux vivre ensemble que nous leur offrons. nPoint de vue Michel Rousseau Président de la Fondation Concorde

latribune.fr

17 Févr 2010, 23:47

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