la bourse regarde de près l'avancée des restructurations

La présentation des résultats annuels des sociétés du CAC 40 est l'occasion de faire le point sur les plans de restructuration engagés par certaines de ces grandes entreprises. Ces valeurs représentent une thématique d'investissement particulièrement intéressante en cette période de reprise économique poussive, selon La Compagnie Financière Edmond de Rothschild (LCF). Pourquoi ? Parce que les différentes étapes de ces plans de réorganisation ont été détaillées aux analystes financiers et aux investisseurs lors de précédentes publications, ce qui permet à ces derniers de jouer assez précisément le bon déroulement de ces chantiers. « Les stratégies de redressement de ces entreprises sont connues, les étapes à franchir offrent une forte visibilité, souvent renforcée par l'arrivée d'un nouveau management, si bien que les investisseurs n'ont pas besoin de faire des paris sur les fondamentaux macroéconomiques », explique LCF. Et des bonnes surprises, il pourrait y en avoir au cours des prochains mois, la récession de 2009 ayant contraint certains groupes à accélérer leur restructuration. Mais qui sont exactement ces « valeurs de restructuration » ? Il s'agit de sociétés bel et bien obligées de se réorganiser en profondeur, en raison de l'évolution de leur environnement, ou sous la pression de leurs actionnaires. Voire les deux. C'est le cas de Carrefour. Sous la houlette de Lars Olofsson, propulsé à la tête du distributeur voici un peu plus d'un an par les fonds Colony et Groupe Arnault, principaux actionnaires de Carrefour, le distributeur doit relancer ses ventes en France. Parmi les mesures nécessaires figure le passage des 1.100 supermarchés Champion sous l'enseigne Carrefour Market, une transformation à laquelle Lars Olofsson a donné un coup d'accélérateur, à tel point qu'elle devrait être finalisée en ce début d'année. Soit six mois plus tôt que prévu. Cette performance laisse penser aux analystes que la conversion des 882 magasins Ed français à l'enseigne Dia pourrait, elle aussi, être bouclée en avance. De la même façon, les investisseurs surveillent les avancées de la stratégie élaborée par Chris Viehbacher, patron de Sanofi-Aventis depuis la fin 2008. Confronté à la concurrence des génériques, le laboratoire entend économiser 2 milliards d'euros, lancer de nouveaux produits et réaliser des acquisitions, afin de dégager en 2013 un chiffre d'affaires et un bénéfice net équivalant à ceux de 2008. Autant d'étapes à scruter pour deviner si cet objectif pourrait être atteint plus tôt que prévu. Christine Lejoux
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