Dans le cadre de la concertation sur le photovoltaïque achevée le 11 février, le Syndicat des professionnels français du solaire, Enerplan, a remis à la mission Charpin-Trink une étude reflétant sa vision du marché français de l'intégré au bâti à l'horizon 2020. Ce rapport envisage deux scénarios, l'un conservateur aboutissant à une capacité installée de près de 11 gigawatts (GW) en 2020, l'autre, plus ambitieux, prévoyant 16 GW à cette date.Dans tous les cas, Enerplan table sur un marché de deux à trois fois plus important que l'objectif affiché par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC). Celui-ci consiste à répartir la capacité installée de 5,4 GW prévue en 2020 entre, d'un côté, les toits des bâtiments résidentiels, industriels et commerciaux et, de l'autre, les centrales au sol. Le quota proposé à ce jour pour le bâti est de 300 mégawatts (MW) par an, répartis à parts égales entre le résidentiel et les autres types de toiture, soit un total cumulé de 3 GW d'ici à 2020.Or, souligne le rapport d'Enerplan, les seuls objectifs du Grenelle en matière de rénovation des bâtiments et les exigences des réglementations thermiques (RT) en 2012, puis 2020, impliquent des capacités installées plus importantes.En effet, Enerplan parie sur l'équipement en panneaux solaires de 1 % à 4 % des logements rénovés au cours des dix prochaines années. Conformément au Grenelle de l'environnement, ce devrait être le cas du parc de logements sociaux (4,2 millions de logements) et de 400.000 logements du parc privé par an à partir de 2013.Équipement en panneaux solairesDans le neuf, l'association anticipe qu'une RT 2020 visant la généralisation des bâtiments à énergie positive (dès 2018 pour les bâtiments publics) devrait s'accompagner d'un équipement en panneaux solaires de 60 % à 90 % des nouvelles constructions.La principale différence entre les deux scénarios repose sur un équipement plus ou moins rapide et généralisé des constructions neuves. Dans tous les cas, pour Enerplan, l'intégré au bâti représentera les deux tiers des capacités installées en France, tiré par le tertiaire puis le résidentiel individuel, loin devant le logement collectif. D. P.

latribune.fr

18 Févr 2011, 0:04

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