Assurances : comment trouver le bon contrat

Tout augmente. À commencer par les tarifs des contrats d'assurance des particuliers. Alors que le coût de la vie (hors tabac) a limité sa progression à 1,8 % en 2010, les primes d'assurances automobile, de multirisque habitation (MRH) et de protection santé ont explosé. En ce début d'année 2011, elles ont respectivement grimpé d'environ 3 %, 6 % et 8 % selon l'indice des prix des assurances des particuliers régulièrement publié par le comparateur en ligne Assurland (voir illustration). Et à chaque type de couverture ses raisons : niveau élevé des indemnisations corporelles et inflation des coûts des dommages matériels pour l'assurance auto ; tempêtes Xynthia et inondations du Var en MRH ; ou encore, désengagement de la Sécurité sociale expliquant les hausses des complémentaires santé...Et encore, les assurés peuvent s'estimer heureux : « Ces hausses sont en fait un peu moins élevées que nous le redoutions il y a un mois », temporise Stanislas di Vittorio, fondateur d'Assurland. « Pour autant, rien ne dit que les assureurs ne donneront pas un petit tour de vis supplémentaire un peu plus tard. » Si les assureurs n'ont pas répercuté intégralement et en une seule fois la hausse des coûts, ce n'est évidemment pas par pure charité. La première raison est que les tarifs sont, grâce à Internet, rapidement et facilement comparables. La seconde, c'est que les compagnies ont des doutes sur la capacité de leurs clients à absorber de fortes hausses en cette période de crise.Des assurés très résignés... Ils n'ont pourtant, a priori, pas grand-chose à craindre ! Un sondage réalisé en fin d'année 2010 par Assurland (auprès d'un échantillon de personnes utilisant ses services) témoigne de leur résignation face aux hausses tarifaires. Si les personnes sondées semblaient, à 77 %, conscientes de leur augmentation et seulement 21 % à la juger justifiée, elles n'étaient cependant que 22 % à envisager de changer d'assureur. Peut-être parce qu'elles sont encore nombreuses à penser qu'il leur est impossible de le faire en raison du système de tacite reconduction de leurs contrats... Or, ce n'est plus le cas. Depuis la loi Chatel, entrée en vigueur en 2005, les assurés peuvent résilier leur contrat dans les vingt jours suivant la réception de l'avis d'échéance. Et donc, le plus souvent, au moment où ils reçoivent les documents précisant les nouvelles conditions tarifaires de leurs garanties. Une faculté qui permet évidemment de peser sur son assureur ou, au pire, d'en changer, à condition bien sûr de trouver mieux et moins cher ailleurs. Las, les assurés ne profitent toujours pas des possibilités offertes par ce dispositif. Christine Lagarde a d'ailleurs commandé au professeur Mayaux, directeur de l'Institut des assurances de Lyon, un bilan sur le sujet. Le rapport, qui devrait être remis à la fin du mois, « sera l'occasion de faire des propositions pour améliorer le dispositif », assure Luc Mayaux. En attendant, « La Tribune » vous indique comment procéder pour faire diminuer le coût des différentes assurances, qui pèse tout de même plusieurs milliers d'euros dans le budget annuel d'un ménage. Un travail de comparaison qui peut paraître fastidieux au premier abord, mais qui s'avère assez simple depuis que les comparateurs se sont multipliés sur Internet. Et qui permet surtout de dégager chaque année de belles économies.
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