Léger optimisme chez les constructeurs européens

C'est reparti. Porsche a dégagé une marge de plus de 10 % au premier semestre de son exercice fiscal 2009-2010, avec un bénéfice opérationnel de 329 millions d'euros entre août et janvier. Son chiffre d'affaires a progressé de 3,7 % à 3,16 milliards. Malgré un médiocre premier trimestre en vue, BMW compte, lui, améliorer de façon « notable » en 2010 son bénéfice net de l'an dernier (120 millions d'euros) et ses ventes à « plus de » 1,3 million de véhicules, voire plus de 1,6 million en 2012 et plus de 2 millions en 2020. Et ce, grâce notamment à sa nouvelle série 5 à court terme puis à une future « petite » d'ici à 2014. Daimler vise, malgré « un environnement difficile », un bénéfice imposable de plus de 2,3 milliards d'euros cette année, après une perte de 1,5 milliard en 2009. Volkswagen mise sur une amélioration des ventes, du chiffre d'affaires, des bénéfices net et opérationnel. Même si « 2010 ne sera pas facile ». Sergio Marchionne, l'administrateur délégué de Fiat, escompte un résultat courant entre 1,1et 1,5 milliard sur l'année. Les constructeurs français se montrent, quant à eux, moins optimistes ou plus prudents. Philippe Varin, président de PSA, pronostique juste un bénéfice opérationnel courant au premier semestre, mais refuse de s'engager sur le second et donc l'ensemble de l'année. Carlos Ghosn, patron de Renault, promet seulement un flux de trésorerie positif en 2010. Rien de plus.Qu'est-ce qui pourrait tirer l'automobile européenne en 2010, alors même que le marché du Vieux Continent (hors utilitaires) pourrait chuter de 10 % ? « Les marchés européen et [notamment] allemand vont nettement baisser. [Mais] nous sentons par contre une impulsion en Chine au Brésil et aux états-Unis », affirme Martin Winterkorn, président de Volkswagen. BMW parie notamment sur la Chine, où il compte pouvoir « produire 300.000 voitures » par an à long terme, contre 41.000 en 2009. PSA espère faire mieux que le marché en Chine, prévu pour une croissance à deux chiffres cette année, et au Brésil (+ 5 % escomptés). Alain-Gabriel Verdevoye
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