Tout change, rien ne change. Le procès Kerviel bat son plein et traite chaque jour des problématiques de contrôles dans les banques. Et malgré les efforts fournis depuis cet événement marquant pour la profession, les comportements ne semblent pas avoir tant évolué que les banques l'assurent. Le site internet d'offres d'emploi dans le secteur financier, eFinancialCareers.fr, a effectué un sondage auprès de 235 professionnels de la finance en France. 39 % d'entre eux estiment que « les pratiques des traders n'ont pas évolu頻 alors même que les banques ont renforcé leurs équipes de contrôles et ont mis en place des programmes de sécurisation des salles de marché. peu de contre-pouvoirs« La culture des banques françaises ne laisse pas beaucoup de place aux contre-pouvoirs des contrôles face aux traders », explique Julia Lemarchand, analyste chez eFinancialCareers.fr. Les banques anglo-saxonnes, notamment américaines, ont davantage ce souci du contrôle même si la crise a montré qu'elle n'étaient exonérées d'aucune pertes de trading. En France, l'élistime des salles de marché, largement composées de diplômés de grandes écoles comme Polytechnique ou Centrale, explique encore cette mise à l'écart des fonctions supports par rapport aux traders. Ces derniers restent aussi encore très protégés par leurs supérieurs hiérarchiques, affirment également les sondés. Face à cela, les banques ont fortement étoffé leurs équipes de contrôles depuis la fraude Kerviel. Mais 28 % des sondés répondent encore que « même si renforcement des contrôles il y a, d'autres affaires de ce type verront le jour ». Un pessimisme qui s'explique encore une fois par l'environnement plus que pour des raisons techniques. « Ce n'est pas forcément le recrutement d'équipes de contrôles qui permet de changer cette culture. Cela prendra du temps » ajoute Julia Lemarchand. M. Pe.« même si renforcement des contrôles il y a, d'autres affaires kerviel verront le jour », jugent 28 % des sondés.

latribune.fr

18 Juin 2010, 16:01

Partager :