L'immobilier de commerce intéresse les investisseurs

Alors que s'est ouvert mercredi le Marché des professionnels de l'immobilier commercial (Mapic), 2010 s'annonce, dans ce secteur, comme « la deuxième année historique après 2007, avec 3,5 milliards investis, contre 1,4 milliard en 2008 et 2,1 milliards en 2009 », annonce Christopher Wicker, PDG de The Retail Consulting group. Plusieurs transactions majeures ont été enregistrées, comme la vente de Cap 3000 à Nice. De fait, selon BNP Paribas Real Estate, « en France, les dépenses de consommation des ménages et le chiffre d'affaires des enseignes ont mieux résisté que dans d'autres pays, surtout grâce à l'efficacité du système de protection sociale. La part du commerce dans l'investissement total en immobilier d'entreprise est passée de 8 % en 2008 à 22 % au premier semestre 2010 ». Le commerce par Internet a beau aiguiser la concurrence, il ne pèse pas plus de 4 % du commerce de détail. Loyer fixeSigne de la détente du marché, les investisseurs sont prêts à accepter des taux de rendement plus bas : moins de 5 % pour les grands centres commerciaux (contre 5,30 % en 2009) et entre 6,25 % et 6,5 % pour les parcs d'activité commerciale de périphérie (contre 7 % en 2009). Crise oblige, « les investisseurs acceptent d'investir dans ces parcs où, en 2008, personne ne voulait aller, dans la mesure où les enseignes y proposent des prix bas, aidées par le fait qu'elles ne payent qu'un loyer fixe, sans avoir à verser en plus un montant variable en fonction du chiffre d'affaires comme au sein des grands centres commerciaux », ajoute Christopher Wicker. Toutefois, les investisseurs restent frileux sur les produits à risque locatif. Et la reprise demeure fragile. « En 2009, l'activité des centres commerciaux a chuté de 2 % à 3 %, du jamais vu, sachant que le recul n'avait pas dépassé 1 % en 1993, constate Éric Ranjard, le président du Conseil national des centres commerciaux. Si les indicateurs s'améliorent, toute la question est, poursuit-il, de savoir si la reprise va durer et s'amplifier », en relevant « la grande capacité du commerce à s'adapter aux mutations éco- nomiques ». Sophie Sanchez
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