Trichet veut redresser les finances publiques dès 2011

EntretienDans un entretien publié par le quotidien « Le Monde » dans son édition datée de mercredi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, milite pour un redressement crédible des finances publiques dans la zone euro au plus tard en 2011, car, précise-t-il, le succès de la reprise économique en Europe repose sur la confiance des ménages et des investisseurs. « Il est indispensable de s'engager dans la voie d'un redressement crédible des finances publiques au plus tard en 2011 comme l'ont décidé déjà les gouvernements européens », affirme le patron de la BCE. La France, dont le déficit public dépasse actuellement 8 % du PIB, s'est engagée à le ramener sous les 3 % en 2014 alors que la Commission européenne a fixé cet objectif pour 2013. Cependant, « le problème du déficit public n'est pas propre à la France », a précisé Jean-Claude Trichet. « C'est un sujet central pour presque tous. » Constatant une reprise progressive et graduelle de l'économie, le président de la BCE estime qu'il faut « rester prudent » car il demeure « beaucoup d'incertitudes [?], en particulier s'agissant de la croissance l'année prochaine ».Le conseil des gouverneurs de la BCE doit aux habitants de la zone euro la stabilité des prix, indique Jean-Claude Trichet, affirmant que « le niveau des taux directeurs est appropri頻. Par ailleurs, le président de la BCE a mis en garde les acteurs bancaires contre la tentation de répéter des comportements irresponsables à l'origine de la crise actuelle. « À ceux qui croient, notamment au sein du secteur financier, que tout est reparti comme avant, qu'il ne s'est rien passé, je dirais qu'ils sont dans une profonde erreur », dit-il. « Les banquiers en Europe et dans le monde entier doivent se comporter de manière responsable, faire leur métier qui est de financer l'économie réelle et ?uvrer eux-mêmes résolument à la mise en ?uvre d'un système financier beaucoup plus stable. » Enfin, le président de la BCE a déclaré que la force du dollar « est non seulement dans l'intérêt des États-Unis mais aussi de la communauté internationale tout entière ». AFP
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.