Sécurité et efficacité. Tels sont les objectifs que se fixent les pays portant secours aux populations totalement démunies en Haïti. Pour les États-Unis ces secours offrent une nouvelle occasion d'affirmer leur leadership. Environ 5.800 personnels militaires se trouvaient sur le terrain ou en mer et 7.500 supplémentaires étaient attendus hier, selon la Maison-Blanche. L'obsession du moment, tenir en respect les gangs de pilleurs.Face au désastre, Washington voit les choses en grand. Les avions militaires américains ont déjà transporté 130.000 rations humanitaires journalières et plus de 70.000 bouteilles d'eau. L'armée américaine a pris sous son contrôle l'aéroport du pays. Elle a amélioré la capacité de rotation sur les pistes d'atterrissage endommagées par le séisme, la portant à 100 avions par jour contre seulement 60 avions, dimanche. les Clinton en HaïtiLes États-Unis jouent aussi sur le terrain politique, avec une présence assurée à haut niveau. Après la secrétaire d'État Hillary Clinton, samedi, c'est son mari l'ex-président, Bill, qui s'est rendu sur place, mobilisé par l'actuel locataire de la Maison-Blanche, Barack Obama. « Nous devons briser les chaînes de l'histoire », d'Haïti en saisissant cette catastrophe pour « construire un État moderne et fort », a-t-il proclamé. À Washington, Obama a multiplié les réunions de crise avec les responsables des ministères et des principales agences. Avec George W. Bush, autre ex-président, Obama et Clinton vont créer un fonds privé pour financer l'aide à Haïti non seulement à court, mais aussi à moyen et long terme. Reprenant un des axes de sa diplomatie, l'« homme global », Obama a déclaré : « Nous avons une chance de montrer notre humanité commune. » L. C.

latribune.fr

18 Jan 2010, 23:44

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