Attention, déficit en vue sur le zinc. « Il n'y a pas beaucoup de métaux pour lesquels la planète a besoin de nouvelles mines, mais le zinc est une exception ! » assurent les experts de Credit Suisse. Le métal principalement utilisé pour galvaniser l'acier n'a pas autant la cote que ses cousins de la famille des métaux non ferreux, comme le cuivre ou le nickel. La tonne de zinc semble d'ailleurs bon marché, à 2.470 dollars hier sur le London Metal Exchange pour l'échéance d'avril, contre 7.420 pour le cuivre, ou 18.600 dollars pour le nickel. Le métal a donc tendance à passer au second rang, y compris dans les priorités des groupes miniers. D'autant que le cycle du zinc diffère de celui des métaux de base : contrairement au cuivre ou au minerai de fer, la demande de zinc n'intervient qu'à la fin d'un cycle de croissance, lors des derniers épisodes du développement d'un pays. Mais lorsqu'elle décolle, l'utilisation du zinc explose. Très résistant, l'acier galvanisé est indispensable dans la construction de véhicules, ainsi que dans les constructions exposées aux intempéries. « La demande de zinc pourrait devenir exponentielle », avertit Credit Suisse. gisements abondantsLa demande chinoise est notamment attendue en forte hausse dans les années à venir. D'une part, parce que la part de zinc utilisée dans l'acier galvanisé progresse au fur et à mesure du niveau de développement d'un pays, alors que les normes de sécurité ou d'isolation progressent. L'empire du Milieu n'utilise pour l'instant que 50 % du zinc intégré à l'acier dans les pays de l'OCDE. Et d'autre part, parce que les applications de l'acier galvanisé se multiplient, avec la demande de voitures en pleine croissance en Chine. Le pays a produit l'année dernière plus de 13 millions de véhicules, soit plus que les États-Unis.Or côté capacités de production, la tendance ne suit pas. Si les gisements sont abondants dans la croûte terrestre, les programmes d'exploitation ne sont pas légion. Seulement 2 millions de tonnes de production de nouveaux projets sont dans les tuyaux, tant les problèmes de financement limitent les mouvements des plus petites mines, alors que 6 millions de tonnes supplémentaires seraient nécessaires d'ici à 2016. Aline Robert

latribune.fr

18 Jan 2010, 23:46

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