À défaut de convaincre le marché parisien, Société Généralecute; Générale aura au moins remporté un succès d'estime en Russie. L'action de Rosbank, sa filiale à 65 %, a en effet gagné jusqu'à 30 %, jeudi matin, à la Bourse de Moscou, après que le groupe français a annoncé un accord avec son partenaire local Interros pour rapprocher ses filiales russes. À l'issue de cette opération, réalisée sans apport de cash, Rosbank aura absorbé l'autre filiale de banque de détail de SocGen, BSGV, et détiendra 100 % des deux filiales spécialisées, Rusfinance (crédit à la consommation) et DeltaCredit (crédit immobilier).Le groupe, qui occupera alors la 5e place sur le marché russe, espère ainsi « tirer profit du rebond de l'économie russe, qui devrait croître de 3 % à 4 % en 2010 ». Avec l'objectif de revenir dans le vert dès le second semestre 2010, après des pertes de 189 millions d'euros l'an dernier. En effet, 2009 a été marquée par une explosion du coût du risque. Il a été multiplié par près de trois, atteignant 807 millions d'euros (pour un produit net bancaire de 1,2 milliard).réduction des coûtsL'opération doit permettre d'accentuer les synergies de revenus, en développant les ventes croisées, et de coûts, en mutualisant certaines fonctions. Le groupe, qui conservera deux réseaux de détail en Russie, n'exclut pas de faire évoluer la marque BSGV en direction des particuliers à hauts revenus, Rosbank restant l'interlocuteur privilégié des entreprises.Le nouvel ensemble sera détenu à 81,5 % par SocGen, à 16,5 % par Interros, et à 2 % par des actionnaires divers. Interrogé par « La Tribune », le groupe indique qu'il ne souhaite pas accroître sa part du futur ensemble au-delà de 81,5 %. Une façon d'écarter l'hypothèse, récemment soulevée par la presse russe, d'une entrée d'Interros au capital de Société Généralecute; Générale en échange de ses actions Rosbank. B. J.

latribune.fr

18 Févr 2010, 23:49

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