Les SSII françaises continuent de surperformer le marché en 2010

Avec Capgemini (lire encadré), les SSII (sociétés de services et d'ingénierie informatiques) françaises bouclent ce jeudi une semaine chargée en publications de résultats et de chiffres d'affaires annuels. Des publications qui ont toutes été accueillies avec enthousiasme par la Bourse. L'action Capgemini grimpait de 6,3 %, en séance. La veille, c'est Atos Origin qui avait vu son cours s'envoler de 6,4 %, précédé, mardi, de Steria (+ 7,51 %) et de Sopra (+ 3,5 %).Résultat, les SSII affichent depuis le début de l'année des performances boursières à faire pâlir d'envie une grande partie de la cote parisienne. Alors que l'indice SBF 250 fléchit de 4,6 %, Capgemini grimpe de 5,3 %, Atos Origin, de 7 %, tout comme Sopra (+ 6,7 %). Seul Steria reste encore aujourd'hui aimanté à son cours du 1er janvier. Il ne s'agit pas là d'un rattrapage boursier, puisque ces valeurs avaient profité en 2009 de l'engouement des investisseurs pour les secteurs cycliques. Si les SSII poursuivent ainsi sur leur lancée en Bourse, c'est grâce à des marges préservées par une stricte gestion des coûts et à des perspectives d'activité plus encourageantes que prévu. « Nous approchons du point d'inflexion », a indiqué Nicolas Dufourq, directeur général adjoint de Capgemini. un contexte incertainDe fait, le Syntec Informatique, la chambre patronale des SSII et des éditeurs de logiciels, table sur un « retour progressif à la croissance en 2010 », après une année 2009 marquée par la réduction des budgets informatiques des entreprises, récession oblige. Une prévision d'autant plus réjouissante que les SSII se caractérisent par des coûts fixes élevés, si bien que toute baisse de l'activité a rapidement un effet très négatif sur leurs résultats. Certes, les SSII peuvent tenter de contrebalancer cela par « l'offshoring », c'est-à-dire la délocalisation d'une partie de leurs services dans des pays à bas coûts. Mais nombre de leurs clients, surtout en Europe, demeurent réticents face à cette tendance. Quant aux licenciements, ils ont une limite : « Dans un métier de services, on ne peut pas licencier et faire croître son activit頻, reconnaît Paul Hermelin, directeur général de Capgemini.Reste que, dans un contexte macroéconomique encore incertain, certaines SSII semblent plus attrayantes que d'autres. Le courtier Exane BNP Paribas avoue ainsi sa préférence pour Atos Origin, qui réalise les deux tiers de son activité dans l'infogérance (gestion des systèmes d'information des entreprises), alors que Capgemini est davantage présent dans les activités cycliques du conseil et de l'intégration de systèmes. Les deux SSII font néanmoins jeu égal sur le plan de la valorisation boursière, avec des valeurs d'entreprise représentant 0,4 fois environ leur chiffre d'affaires estimé pour 2010, contre un multiple moyen de 0,57 pour leurs concurrents, selon Exane BNP Paribas.
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