« À 150 euros le mégawatt, la rentabilité d'un projet n'est pas assurée »

STRONG>Gérard Mestrallet, PDG de GDF SuezQuels sont vos atouts dans l'éolien offshore ?Avec 1.000 MW, nous sommes les premiers producteurs d'énergie éolienne terrestre en France. Nous sommes numéro un aussi en Italie et en Belgique. Notre expérience sur des unités de production de gaz offshore est précieuse en termes de résistance des matériaux à la corrosion, et donc de capacité à réduire les coûts de maintenance des machines en mer. Sur l'éolien offshore, le projet du Tréport, que notre filiale la Compagnie du Vent étudie depuis 2005, nous donne une longueur d'avance dans la connaissance des régimes de vents, des fonds marins, et de l'acceptabilité d'un projet à l'échelle locale. L'entreprise Maïa EolMer, que nous venons de reprendre à 100 %, a étudié les deux autres sites qui concernent notre partenariat avec Areva et Vinci, à Fécamp et Courseulles-sur-mer.Quels sont vos objectifs sur le marché européen et envisagez-vous des partenariats avec des acteurs étrangers ?Nous souhaitons dans un premier temps valider la compétitivité de notre offre en France. Concernant les partenariats, le gouvernement français a souhaité favoriser les emplois locaux, ce que nous garantissons avec nos partenaires français Areva et Vinci. Mais nous n'excluons pas d'ouvrir le capital des sociétés de projets que nous allons créer à des énergéticiens européens et sommes très sollicités.Que pensez-vous des tarifs de rachat à 150 euros le mégawatt qui ont été évoqués par le gouvernement ?Il est évident qu'à ce tarif-là, la rentabilité d'un projet en France n'est pas assurée. Pour que nous puissions répondre favorablement aux appels d'offres, il faudrait pouvoir le réévaluer significativement.Propos recueillis par D. P.
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