Ruée sur la bourse de Moscou

Bien que toujours aussi volatil - et toujours aussi indexé sur les cours du pétrole -, le marché russe est depuis quelques mois redécouvert par les investisseurs. « Le climat macroéconomique est plus positif », estime Karine Hirn, cofondatrice d'East Capital. « Les valorisations restent peu chères, au même niveau que celles de 1999, quand le pays était très endetté et que le PIB chutait de 7%», résume-t-elle. « Aujourd'hui, le PIB progresse de 5% et le pays dispose des troisièmes plus grandes réserves de change au monde. » Certes, East Capital étant investie à plus de 55% sur la Russie, à hauteur de 2 milliards d'euros, on serait tenté de voir là un argumentaire pro domo. Mais la société de gestion est loin d'être seule à vanter le marché russe aujourd'hui... La Chine perd la première place...Pour preuve, le courtier Morgan Stanley s'est lui-même fendu d'un rapport, vendredi, indiquant qu'il faisait passer la Russie à la place de la Chine en tête de sa sélection sur les marchés émergents. Et le classement s'organise à présent de la manière suivante : la Russie est numéro un devant la Corée du Sud et la Chine. La valorisation est bien sûr un argument mis en avant par le courtier pour justifier ce changement. Le ratio cours sur bénéfices ne se situe qu'autour de 6,2 fois les bénéfices 2010, selon Morgan Stanley, contre 13 fois pour l'indice chinois....Et la Russie va encore accélérerLes perspectives de croissance bénéficiaire sont également un atout pour ce marché. Le courtier juge en effet les anticipations sur les profits des entreprises russes (+ 51,4% pour 2010, contre 24,3% pour les entreprises chinoises) parmi les plus intéressantes de la sphère émergente. « L'économie russe est également dans un cercle vertueux, poursuivent les analystes, avec des prévisions de croissance qui s'accélèrent au quatrième trimestre alors que l'expansion au Brésil, en Inde et en Chine est amenée à s'émousser. » Autre signe du retour de la confiance: « Les Russes commencent à retrouver le chemin de leur banque et à y déposer à nouveau leurs économies », constate également Laurent Boudoin, directeur de Stelphia AM.
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