La plus mythique des motos de course, homologuée pour la rou...

Suzuki GSX-R, comme un avionMoins de 200 kilos, tous pleins faits, mais pas une place pour les bagages : partir en week-end en Suzuki GSX-R 750, c'est voyager léger. Créée au Japon dans l'univers de la course, avec son moteur de 150 chevaux en version libre (106 chevaux en France, version homologuée), ses doubles disques de freins pincés par quatre pistons et son assiette qui plonge vers l'avant, la « Gex », comme l'appellent ses aficionados depuis 1985, incite à la piste plutôt qu'au voyage. Plus puissante et civilisée, cette dernière livrée, blanche et bleue ou toute blanche, est en concession depuis cet été. Le réservoir (17 litres) contient assez de carburant pour avaler 300 kilomètres. L'éclairage fourni par la belle optique en forme de faucon est ultra puissant. Alors, tentons le coup : 600 kilomètres d'une traite, avec pour seule protection une tenue en cuir, et pour seul bagage une carte de crédit.Stabilité et freinage exemplairesDirection l'Allemagne, sur des portions d'autoroute libres et désertes le dimanche matin. Le compteur digital affiche très vite 220 km/h, en sixième. Loin de la zone rouge, que les plus téméraires iront chercher 5.000 tours plus haut. Mais nous n'irons pas au-delà. La moto offre une stabilité exemplaire, nullement perturbée par les sillons du bitume, ni par le vent. Freinage puissant sur la bretelle de sortie, retour sur les itinéraires secondaires aux allures légales : cette moto de course se laisse conduire sur un filet de gaz, sans hoqueter, comme une bonne berline. Mais c'est en montagne, près du circuit mythique du Nürburgring, que l'ensemble cadre-suspensions impressionne le plus. Rigide en virages, il s'inscrit précisément où porte le regard du pilote, à la corde. Descendre deux rapports, écouter le sifflement de l'air aspiré par le moteur, et le sommet est atteint sans forcer. De la piste à la route, la « Gex » a maintenu quelques exigences : la position de pilotage, en appui sur les avant-bras, fera souffrir les moins sportifs. Les épaules et les abdominaux sont mis à contribution. Entre la selle et le réservoir, il n'y a pas de place pour les excès d'un pilote ventru. Pas de duo, non plus, pour partir en week-end : homologuée en deux places, cette moto n'offre vraiment qu'un strapontin à la passagère. Question bagages, pas question d'emporter nourriture, boissons ou linge de rechange : hormis l'antivol glissé sous la selle, c'est le néant absolu.Olivier Mirguet
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