2009 a connu un boom du poids du variable dans la rémunération globale. Alors que cette part variable représentait 8 % de la rémunération cadre en 2008, elle atteint désormais 12 % pour l'ensemble des salariés. Une évolution à mettre sur le compte des avantages fiscaux accordés depuis fin 2008 aux entreprises développant l'intéressement.En baisse par rapport à 2008, le montant des bonus pour les cadres reste tout de même élevé. Il atteint 4.500 euros, contre 4.800 euros en 2008, soit un niveau qui reste proche de celui de 2007. Quant au volume de l'intéressement et de la participation, il oscille entre 2.000 et 3.000 euros en 2009, contre 3.000 à 4.000 euros en 2008. Cette baisse modérée s'explique par le fait que ces chiffres sont calculés sur les résultats 2008 des entreprises, plutôt bons. Avec la crise, les bonus de 2010 pourraient chuter fortement?Toutefois, la part du variable dans la rémunération globale des salariés français reste inférieure à celle des salariés issus des Émirats arabes unis et de l'Allemagne, ainsi que de la Chine et de la République tchèque (environ 15 %). chute prévisible en 2010Mais contrairement aux idées reçues, elle dépasse largement celle des salariés anglo-saxons (5 % de la rémunération globale). Selon Hay Group, les entreprises françaises considéreraient que cette forme de rémunération expose trop fortement les salariés aux fluctuations conjoncturelles. Elles souhaiteraient désormais limiter cet impact. Un retournement de position plutôt inattendu, alors que le poids du variable n'a cessé de croître depuis le début des années 2000. En conséquence, la progression du variable dans la rémunération globale pourrait se voir fortement freiner les années prochaines.C. Q.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:19

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