BioAlliance Pharma en route vers les États-Unis

Île-de-France/Biotech/1er prixQu'une société de biotechnologie, start-up de recherche par excellence, soit lauréate nationale du Deloitte Technology Fast 50, n'a au fond rien de bien étonnant : son chiffre d'affaires a explosé entre 2004 et 2008 (à 8,17 millions d'euros) de 7.070,1 % ! Si chez BioAlliance Pharma on s'en réjouit, cette société parisienne de 90 personnes créée en 1997 s'enorgueillit surtout d'être la première biotech française à commercialiser un médicament. Le Loramyc est un comprimé destiné à traiter les infections buccales des patients traités par chimiothérapie. « Notre objectif est d'être rentables d'ici à 2012 en ayant à cette date quatre traitements commercialisés », résume Dominique Costantini, cofondatrice et présidente du directoire. L'an dernier, le Loramyc n'a représenté qu'un seul des 8 millions d'euros de chiffre d'affaires de BioAlliance (2 millions sont espérés cette année), le reste provenant d'accords de partenariats.partenariatSes médicaments sont destinés à soulager les patients immunodéprimés (sida, cancer, infections opportunistes, etc.). Après la France depuis 2007, la biotech espère une autorisation de mise sur le marché (AMM) aux États-Unis d'ici la mi-2010. Elle y a déjà trouvé un partenaire, Par Pharmaceuticals. « Nous visons à terme 30 % du marché, évalué à 300 millions d'euros », précise la fondatrice. En Europe, le Loramyc a obtenu son AMM dans douze pays, mais un désaccord avec le partenaire choisi (SpéBio) a fait capoter son lancement. « Nous avons d'autres candidats partenaires mais attendons d'avoir un second produit approuv頻, assure Dominique Costantini. Il s'agit du Setofilm, un traitement contre les nausées et vomissements provoqués par les chimiothérapies, qui pourrait être lancé en 2010. BioAlliance développe aussi un traitement oral de l'herpès labial, en phase III et dispose de programmes moins avancés.La biotech a eu aussi son lot de déboires : outre SpéBio, un partenariat arrêté avec l'américain Immtech en 2007 et l'interruption de recherches dans le cancer du foie l'an dernier, « pour cause d'intolérances ». « Nos choix sont parfois risqués. C'est pour cela que nous développons des lignes de produits indépendantes », justifie Dominique Costantini. À fin septembre 2009, la trésorerie atteignait 18,5 millions d'euros, soit un an de financement, auxquels s'ajouteront 20 millions versés par Par Pharmaceuticals en 2010. Fervent défenseur des PME innovantes, Dominique Costantini est membre du comité d'orientation du FSI. « BioAlliance n'est pas candidate officiellement mais observe avec intérêt cette initiative », déclare-t-elle prudemment. Quant à un éventuel rachat par un grand labo, « tout peut être envisag頻, indique-t-elle. BioAlliance est cotée depuis 2005 à la Bourse de Paris. nPalmarès national 2009 deloitte technology fast 50
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