Le gouvernement dévoile son plan pour les banlieues

Cap sur la banlieue. \"Il ne peut pas y avoir de territoires qui ont le sentiment d\'être abandonnés\", a déclaré lundi le chef du gouvernement lors d\'un déplacement à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), une ville emblématique des quartiers sensibles où avaient débuté les émeutes urbaines de 2005. Si le gouvernement n\'a pas l\'intention de lancer \"un plan Marshall des banlieues\" - comme l\'a souvent répété le ministre délégué à la Ville François Lamy - il compte prendre 27 engagements en faveur de la banlieue. Dix conventions trisannuelles fixeront noir sur blanc des objectifs chiffrés, ainsi qu\'un calendrier. A budget constantCes propositions doivent se faire à budget constant. Pas question de mobiliser de nouveaux moyens. Exceptée la création de 2.000 \"emplois francs\", qui prévoient une subvention de 5.000 euros pour chaque embauche d\'un jeune issu d\'un quartier défavorisé. De plus, les 500 millions d\'euros de crédits spécifiques du ministère de la Ville seront concentrés sur un millier de quartiers, les plus déshérités, contre 3.500 aujourd\'hui, selon les conclusions du CIV. La liste des bénéficiaires doit être annoncée en juin. Et les ministres sont appelés à orienter une partie de leurs actions vers ces quartiers.\"Secouer le cocotier\"De cette façon, 30% des emplois d\'avenir doivent bénéficier à des habitants de zones urbaines sensibles (ZUS), tout comme 25% des services civiques. Cette \"mobilisation du droit commun\" doit permettre aux banlieues difficiles de bénéficier en priorité des mesures telles que la scolarisation des enfants de moins de trois ans, l\'embauche de nouveaux enseignants, etc.\"Secouer le cocotier ne sera pas évident\", a toutefois reconnu lundi Jean-Marc Ayrault, tout en assurant que son \"rôle est d\'éviter que chaque ministre ne se replie sur son pré-carré\".Par ailleurs, les acteurs locaux ne doivent pas se retrouver sur le bas côté. Les futurs contrats de ville seront ainsi signés avec les préfets, les élus locaux et régionaux, mais aussi le recteur d\'académie, le directeur de l\'agence régionale de santé, de la caisse d\'allocation familiales ou de Pole Emploi... Ces contrats uniques, au niveau des intercommunalités et non plus des mairies, devraient être signés après les municipales de 2014. 
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