BAQC se place sur le marché des infrastructures pour véhicules électriques

Soutenu par Oséo et la région de Haute-Normandie, BAQC a mis au point un concept de recharge des batteries de véhicules électriques par des bornes « intelligentes ». Reliées à Internet, elles permettent la transmission d'information des véhicules par courant porteur, ce qui rend possible la facturation. « L'utilisateur du véhicule s'identifiera via un badge et l'exploitant pourra facturer soit au forfait, soit à l'utilisation », explique le président fondateur de BAQC, Christophe Gaillard. « La gratuité d'utilisation des bornes, comme cela se pratique aujourd'hui à Paris, n'est pas envisageable sur la durée car le courant n'est pas plus gratuit que l'essence. » Créée en juillet 2010 au sein de la pépinière d'entreprises Seine Créapolis de l'agglomération rouennaise, BAQC estime que son « marché immédiat » est celui des bornes de recharge rapide pour les flottes de véhicules électriques de collectivités. Elle s'apprête d'ailleurs à signer son premier contrat commercial : « Nous tablons sur une cinquantaine de bornes interactives de rechargement pour les véhicules électriques de la communauté d'agglomération de Rouen en 2011 », a confié Christophe Gaillard à « La Tribune ». le scooter, 1re cibleLa collectivité est par ailleurs intéressée par la station de changement automatique de batteries (Battery Automatic Quick Change, d'où le sigle BAQC) l'autre technologie développée par la jeune pousse. Christophe Gaillard a déposé deux brevets pour cette station-service qui permet une permutation de batteries sans intervention humaine, en moins de 2 minutes. Le scooter, appelé à connaître un fort développement, notamment dans les villes du Sud, est sa première cible. Mode d'emploi : il s'immobilise sur une plate-forme et s'identifie par un système électronique ; un robot vient extraire la batterie usagée et la place dans un « magasin » pour se faire recharger ; un robot vient ensuite chercher une batterie chargée pour la fixer sur le véhicule. « L'un des atouts de ces stations-service est qu'elles vont dans le sens d'une gestion collective et propre des batteries », précise l'inventeur qui met aussi l'accent sur la compatibilité de ces stations aux futures batteries « lithium/air » en cours de développement. En discussion avec des partenaires industriels et financiers, BAQC prévoit de boucler son tour de table d'ici à octobre. Il table sur un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros en 2012 avec une trentaine de collaborateurs.BAQC est par ailleurs prêt à fournir aux fabricants de scooters des « kits » pour passer du moteur thermique au moteur électrique. Un métier d'équipementier électrique que connaît bien Christophe Gaillard. Sa société SGA Automation réalise en effet des périphériques de robotique et des cartes électroniques pour moteurs électriques « brushless ». Ces moteurs « sans balai » pilotés par électronique équipent scooters et voitures électriques. Claire Garnier, à Roue
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