Les SSII américaines touchées

David Cameron et Nick Clegg doivent être maudis par les SSII américaines. « Ce sont principalement des groupes américains comme CSC (Computer Sciences Corporation), Accenture, IBM et HP qui étaient impliqués dans le projet de création d'une carte d'identité au Royaume-Uni», souligne James Crawshaw, analyste chez Standard and Poor's. Ce projet, porté par le gouvernement de l'ancien Premier ministre travailliste Gordon Brown, représentait un chantier de plus de 5 milliards d'euros. Il a été annulé par la nouvelle coalition au pouvoir. La création d'un fichier national d'identité est, du même coup, elle aussi, passée à la trappe. Idem pour le passeport biométrique de nouvelle génération. Indemnisation« Il s'agit certes d'une mauvaise nouvelle pour les SSII américaines, mais les sociétés concernées sont énormes. L'annulation de ces chantiers au Royaume-Uni ne va donc pas les acculer à lancer des alertes sur leurs résultats », nuance James Crawshaw. Surtout qu'il n'est pas exclu que le gouvernement britannique soit contraint d'indemniser les SSII qui avaient le plus avancé dans leurs travaux, comme CSC pour le passeport biométrique et la carte d'identité, et IBM pour le fichier national d'identité. Les contrats accordés l'an dernier par le Home Office (chargé du contrôle de l'immigration au Royaume-Uni) à IBM et à CSC se montaient tout de même à 265 milllions de livres sterling (305 millions d'euros) pour le premier, et à 385 millions de livres pour le second, rappelle Clara Hirst, analyste au sein du cabinet d'études KableDirect.Les SSII travaillant avec le secteur public britannique, comme les françaises Capgemini et Steria, peuvent en tout cas s'attendre à de nouvelles annulations, ou tout au moins à des renégociations de contrats. Car l'abandon des projets de carte d'identité et de nouveau passeport biométrique ne sont qu'un volet du plan de réduction des dépenses informatiques du gouvernement. Pour tailler dans ces dépenses, qui s'élèvent, bon an mal an, à 16 milliards de livres environ, le nouveau gouvernement britannique choisira sans doute des prestataires plus petits, et donc plus malléables en termes de tarifs, selon les analystes de TechMarketView. Qui estiment que ces réductions de coûts devraient également faire la part belle aux acteurs du logiciel libre. Christine Lejoux
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