La Caisse d'Épargne a lancé en juin 2008 un système novateur d'« étiquetage éthique » qui évalue les produits financiers selon trois critères d'impact sociétal, notés de 1 à 5. Le critère « climat » mesure l'empreinte carbone des activités financées, à l'instar de l'étiquette carbone que le Grenelle de l'environnement a prévu de généraliser dans la grande distribution d'ici à 2010. La « responsabilit頻 reflète l'impact extra-financier des activités financées, mais aussi les caractéristiques du produit (présence d'un mécanisme de solidarité) et de sa commercialisation (politique d'achats « verte »). Enfin, le critère « sécurit頻 indique le niveau de risque financier encouru par le client.L'Écureuil étiquette ainsi ses livrets bancaires et certains OPCVM et assurances-vie (70 % de l'encours d'épargne est couvert). Avec la Macif et la Maif, qui se sont associées à cette démarche, elle a créé en mai l'Association pour la transparence et l'étiquetage des produits financiers. À l'initiative du projet début 2007, le cabinet Utopies est chargé de mener les travaux de recherche pour le compte de l'association. « Nous prévoyons de publier la méthodologie pour les produits d'assurance automobile à la fin de l'année, avec une déclinaison pour les multirisques habitation en 2010 », annonce son directeur général Stanislas Dupré.Plus compliquée à mettre en ?uvre, la méthodologie sur les crédits visera à évaluer leur influence sur les choix d'investissement ou de consommation du souscripteur (incitation à acheter vert, prévention du surendettement, accessibilité aux publics vulnérables?). « Concernant le déploiement au sein des Caisses d'épargne [qui se sont rapprochées des Banques Populaires cet été pour former le groupe BPCE, Ndlr] Le rythme d'avancement du projet dépendra de l'intérêt qu'y portera la nouvelle direction », conclut Stanislas Dupré.Benjamin Jullie

latribune.fr

20 Nov 2009, 1:42

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