Reprise molle en vue au sein de la zone euro

ConjonctureLe premier président de l'Union européenne aurait pu espérer situation plus enviable. L'Union européenne sort de la récession dans un piteux état. Déficits publics, dette, chômage? tous les indicateurs sont dans le rouge. La zone euro a renoué avec la croissance au troisième trimestre, avec un peu d'avance sur le calendrier prévu, mais « la reprise sera progressive », met en garde l'OCDE dans ses dernières prévisions économiques. La zone euro croîtra l'an prochain près de trois fois moins vite (0,9 %) que les États-Unis (2,5 %).La récession a été moins sévère sur le Vieux Continent que dans la plupart des autres pays de l'OCDE. Mais la reprise est aussi moins vigoureuse. Le taux de chômage continuera de grimper pour frapper 10,6 % de la population active en 2010 et même 10,8 % en 2011, selon l'OCDE. Fin 2010, la zone OCDE comptera 21 millions de chômeurs de plus qu'à la fin de 2007, soit un total de plus de 50 millions.La reprise pourrait en outre pâtir d'un maintien prolongé des mesures de relance prises par les États. Elles ont certes permis d'atténuer les effets de la crise, mais elles ont fait exploser les déficits. Ils atteignent cette année 6,1 % du PIB au sein de la zone euro, 7,4 % au Japon et 11,2 % aux États-Unis.« communication crédible »« Le creusement des déficits a pour contrepartie un gonflement inquiétant de la dette publique qui devrait dépasser 100 % du PIB de l'OCDE d'ici à 2011. La situation semble hors de contrôle au Japon, où la dette publique dépasserait 200 % du PIB en 2011. Dans le même temps, un retrait prématuré de ces mesures risquerait de « perturber » le retour de l'activité, reconnaît l'OCDE, qui regrette que seule la moitié des 30 pays membres de l'OCDE ait présenté des plans de sortie de crise.L'organisation juge « indispensable » que les États planifient dès maintenant leur « stratégie de démantèlement des politiques anticrise » et fournissent une « communication crédible » sur leur volonté d'assainir leurs finances publiques. « Une préparation et une communication bien articulées autour des stratégies de sortie renforcerait la confiance », a estimé le secrétaire général de l'organisation, Angel Gurria. Xavier Harel
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