Le Belge Herman Van Rompuy, premier président de l'Union européenne

ÉuropeC'est un couple anglo-belge formé par le chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy et la travailliste Catherine Ashton qui inaugurera la « nouvelle Europe » créée par le traité de Lisbonne. Les chefs d'État et de gouvernement des Vingt-Sept étaient réunis hier à Bruxelles pour un dîner un peu particulier. Au menu : le choix du premier président permanent du Conseil et du nouveau ministre des Affaires étrangères européen. On s'attendait à de laborieuses négociations jusque tard dans la soirée. Les diplomates n'auront finalement même pas attendu la fin de l'apéritif pour laisser filtrer le compromis scellé par le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt.« pantin de Paris et Berlin »Herman Van Rompuy devient le premier président du Conseil. Devenu chef du gouvernement belge malgré lui il y a un an et demi, il a réussi à mettre un terme à la profonde crise politique que traversait son pays. Il n'était pas demandeur du poste, mais Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont eu raison de ses réticences. « On ne refuse pas un tel honneur », a-t-il déclaré à la Chambre la semaine dernière aux députés. Le Belge devra cependant se défaire de son image de « pantin de Paris et Berlin ». « Il rassure. C'est un « problem solver » hors pair », dit de lui un diplomate. L'homme compte plus d'un point commun avec un Jacques Delors qui en loue d'ailleurs l'intelligence : catholique pratiquant, économiste de formation ayant commencé sa carrière à la banque centrale.Nommée haute représentante pour les Affaires étrangères, la « baroness » Ashton, de son côté, aura bénéficié de la campagne menée ces derniers jours en faveur d'une féminisation du leadership européen. L'actuel commissaire au Commerce extérieur remplit en outre le « quota » social-démocrate, les autres postes sont occupés par des personnalités du centre droit. Voir le Royaume-Uni, qui s'était opposé à la création d'un poste de « ministre » des Affaires étrangères européen, obtenir le poste ne manque évidemment pas de sel. Les pays d'Europe centrale et orientale auraient aimé compter l'un des leurs aux postes clés. Incapables de s'entendre sur une candidature et de contrer les appétits des « vieux » pays, ils devront se contenter de la présidence du Parlement européen occupée par le Polonais Jerzy Buzek. n
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