Les actions allemandes seront encore en vedette cette année

Sans conteste, le DAX30 aura été la vedette boursière de l'année 2010. Avec une progression de 16,6 % l'année dernière, l'indice phare de la Bourse de Francfort a largement devancé ses homologues européens, et notamment le CAC40 (- 3,3 % en 2010). Fort de ses entreprises exportatrices, il a profité à plein de la thématique émergente tout en reflétant la solidité de l'économie allemande. Mais depuis le début de l'année, le DAX30 est à la traîne : il n'a progressé que de 2 % depuis le 1er janvier contre une progression de près de 5% pour l'EuroStoxx50. L'indice allemand fait même pâle figure au regard du rebond de l'Ibex35 de la Bourse de Madrid (+7,8 %) et même du CAC 40 (+4,3 %). Dans ce contexte, que doit-on attendre du DAX30 en 2011 ? « Sur le court terme, il sera difficile pour l'indice allemand de faire mieux que ses voisins européens », reconnaît Henning Gebhardt, responsable de la gestion actions européennes chez DWS Investments. Reprise de la consommationPour l'heure, le DAX30 pâtit d'une rotation sectorielle au profit des valeurs financières. Avantage indéniable en 2010, la faible pondération du secteur dans l'indice (18,9 %) est devenue un point faible. Mais à plus long terme, les perspectives des actions allemandes restent prometteuses. Henning Gebhardt prévoit ainsi une hausse de 10 % du DAX en 2011 (environ + 7,4 % en excluant les dividendes). Même optimisme pour Julien Bonnin, gérant actions européennes chez Amundi, qui s'attend pour 2011 à « une performance au moins en ligne avec les autres marchés européens ». Néanmoins, en cas de remontée du risque souverain , le DAX pourrait, selon le gérant, faire, une nouvelle fois, mieux que ses voisins européens. En outre, le marché allemand peut compter sur plusieurs atouts. Selon Julien Bonnin, la croissance estimée des bénéfices des entreprises du DAX ressort à 10 % pour 2011 et 12 % pour 2012 après un bond de 78 % en 2010. De même, « si les actions allemandes ont une valorisation équivalente à la moyenne des actions européennes, elles affichent toutefois un profil risque/rendement plus intéressant en comparaison aux autres pays de l'Union Européenne grâce aux bilans solides des entreprises et au faible endettement de l'Etat allemand », souligne Henning Gebhardt. Enfin, en plus des exportations, les investisseurs peuvent aussi compter sur la reprise de la consommation allemande. Certaines valeurs moyennes devraient en profiter, à l'image du groupe de médias Axel Springer et de la marque de prêt-à-porter Tom Tailor qui réalisent, tout deux près, de 80 % de leur ventes en Allemagne. Blandine Hénault
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