L'atout maître des majors du pétrole reste leurs dividendes

Les majors pétrolières peuvent-elles compter sur des jours meilleurs en 2010 ? La question se pose alors que 2009 n'a pas été très porteuse. Malgré une hausse de 70 % et 77 % des prix respectifs du baril du WTI et du brent l'an dernier, les valeurs pétrolières n'ont que faiblement réagi à ce rebond. Alors que BP, Total et Repsol se sont appréciés de 14 %, 15 % et 18 %, des titres comme Shell ou Eni n'ont pris que 4 % et 2 %. faible valorisationEn remontant plus loin, « les valeurs pétrolières sont depuis deux ans un peu déconnectées des cours de l'or noir. Lorsque les cours ont chuté en 2008, elles ont bien résisté, et lorsqu'ils sont remontés l'an dernier elles n'en ont pas profit頻 résume Aymeric de Villaret, analyste à la Société Généralecute; Générale. Et le contexte reste loin d'être porteur au regard de la faible demande actuelle qui tend à peser sur les marges de raffinage. Les derniers chiffres avancés par Total sur le sujet parlent d'eux-mêmes. Le groupe français a fait état la semaine passée d'une baisse en un an de 11.70 dollars, à 39.20 dollars la tonne.Est-ce à dire que l'appréciation boursière des pétrolières est irrémédiablement dépendante de la demande et des cours de l'or noir ? Pas forcément. Au-delà, les compagnies peuvent compter sur d'autres atouts. À commencer par leur faible valorisation. « Clairement, les valeurs pétrolières sont aujourd'hui sous-valorisées par rapport au march頻, confirme Aymeric de Villaret. En effet, des groupes comme BP, Shell ou Total se paient respectivement 9,6 fois, 8,7 fois et 9,8 fois leurs bénéfices attendus sur 2010. Un argument qui pèse d'autant plus que les professionnels s'accordent sur un retour en force des valeurs défensives cette année. « Le secteur a passé un point bas l'an dernier et devrait bénéficier d'une dynamique de révisions bénéficiaires de la part des analystes à compter de cette année », confirme un professionnel. Ce dernier souligne par ailleurs le fort rendement de plus de 5 % offert généralement par les valeurs du secteur via notamment leur généreuse politique de dividendes. Alors que les sociétés du CAC 40 entameront dans un mois le bal des résultats annuels, il est toujours bon de se rappeler que Total était l'an dernier le plus gros distributeur de dividendes avec 5,4 milliards attribués à ses actionnaires.
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