Cinq ans après leur lancement en 2005, les contrats dits «...

le grand flop des contrats d'assurance-vie « sarkozy »Triste anniversaire. Il y a cinq ans, presque jour pour jour, étaient lancés par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Économie, des contrats d'assurance-vie un peu particuliers. Surnommés « NSK », ils prenaient la relève des contrats « DSK », mis en place par Dominique Strauss-Kahn en 1998.À l'heure du bilan, le flop des NSK ne fait plus de doute. Seulement deux contrats (Prévi-Options et Symphonis) provenant d'un seul assureur (Suravenir) proposent une option pour transformer son assurance-vie en contrat NSK. Le nombre de souscripteurs ? Quelques centaines de clients, alors que les contrats DSK avaient tout de même recueilli 11 milliards d'euros fin 2004. Le principe avait pourtant de quoi séduire les épargnants les plus fortunés. En effet, les contrats NSK, comme les DSK, offrent après huit ans de détention une exonération totale d'impôts (mais pas de prélèvements sociaux), alors que l'avantage fiscal de l'assurance-vie classique est plafonné à 4.600 euros de retraits par an (9.200 euros pour un couple). Pour être intéressant, il faut donc avoir besoin de retirer au moins 75.000 euros en une seule fois. En contrepartie de cette fiscalité dorée, l'assuré doit placer au moins 25 % des versements dans des actions européennes, et 5 % dans des sociétés non cotées. Moins contraignant que les DSK qui exigeaient un minimum de 50 % (voir ci-dessus).période non propiceLes raisons de ce bilan calamiteux ? D'abord, déçus par les encours des DSK, les assureurs n'ont pas immédiatement conçu de contrats NSK. « Lorsque la loi a été publiée, nous nous sommes dit qu'il était urgent d'attendre », se souvient Bernard Le Bras, président d'ACMN Vie (Crédit Mutuel). Il n'a pas été le seul à tenir ce raisonnement? Autre facteur qui a renforcé les assureurs dans leur attentisme : le décret d'application permettant de transformer les DSK en NSK a mis près d'un an et demi à sortir, le 26 mai 2006. Enfin, la période n'était pas propice. « En 2005, l'éclatement de la bulle Internet était passé par là, analyse Isabelle Oudt, directrice marketing chez Suravenir. Les clients avaient souffert et, malgré le rebond, restaient en moins-value latente. » À l'inverse, lors du lancement des DSK en 1998, la Bourse était euphorique?Pour autant, les NSK méritent d'être redécouverts, en complément d'une assurance-vie traditionnelle, et à condition de disposer d'un patrimoine conséquent. Compte tenu du niveau actuel de la Bourse, le risque de moins-value dans huit ans reste limité. Elan Midcap France, un fonds formaté pour répondre aux critères du NSK, a par exemple gagné 41,34 % sur un an. Sans oublier que seul 30 % des sommes sont exposées au risque.
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