Un sommet pour les droits de la Terre Mère en Bolivie

Cochabamba contre Copenhague : c'est dans cette petite ville de Bolivie, à 235 kilomètres au sud-est de la capitale de ce pays des Andes, que les déçus du sommet de Copenhague sur le climat sont réunis depuis ce mardi : de José Bové aux stars d'Hollywood en passant par les poids lourds politiques latinos, tel le vénézuélien Hugo Chavez, sans oublier les leaders indiens de la région, ils sont tous là. Quelque 18.000 personnes au total, représentant 130 pays, se retrouvent ainsi à l'initiative du président bolivien. En décembre dernier à Copenhague, celui-ci s'était fait l'avocat des pays pauvres. Mais ses propositions, allant de la création d'un tribunal mondial sur les questions climatiques à un référendum sur les choix à opérer à l'échelle de la planète, n'avaient pas été entendues par les pays riches. En lançant à nouveau la réflexion parmi les pays pauvres, son objectif est de façonner de nouvelles propositions, qu'il ira défendre cette fois-ci à Cancun. C'est dans cette ville mexicaine que se tiendra, sous l'égide de l'ONU, le prochain sommet sur le climat, en décembre prochain. Les débats de Cochabamba, animés aussi bien par la militante anti-mondialisation Naomi Klein que par l'acteur Dany Glover ou le prix Nobel de la paix 1980, l'argentin Adolfo Perez-Esquivel, devraient faire la part belle aux Indiens, qui veulent défendre la « Pachamama », la Terre Mère et le développement durable.Réunion à Washington Les discussions, qui devraient se clore en fanfare le 22 avril, afin de coïncider avec la journée de la Terre, s'ouvrent au moment où 17 grands pays, riches pour la plupart, sont réunis depuis lundi à Washington. Responsables de 80 % des émissions de carbone, ils ont pour objectif de discuter du même thème, l'avenir de la planète, à l'invitation des Etats-Unis, cette fois-ci. Alors que deux sénateurs, le démocrate John Kerry et le républicain Lindsey Graham, associés à l'indépendant Joe Liberman, doivent dévoiler leurs propositions le 26 avril, Washington est optimiste, mais prudent, aussi bien sur les chances de passage d'un texte au Congrès que sur un accord à Cancun. « Je crois qu'il y a plus de convergence qu'on le pense à un niveau général », a estimé Todd Stern, le négociateur en chef américain sur le changement climatique, ajoutant qu'il y avait « un soutien considérable pour qu'un accord légalement contraignant soit trouvé à Cancun ». Reste à convaincre la Chine, toujours rétive.
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