Les salaires à l'embauche des cadres encore en recul début 2010

L'année 2009 a été plus que médiocre en matière de salaires des cadres. A de rares exceptions près, 2010 ne s'annonce guère meilleure. Tel est le principal enseignement du baromètre des salaires des cadres, réalisé par Expectra et rendu public jeudi. Selon cette enquête réalisée à partir de 133 000 fiches de paie de 6000 PME, les salaires à l'embauche des cadres et des techniciens et agents de maîtrise ont été frappé de plein fouet par la crise économique. En 2009, ils ont reculé de 1,6% par rapport à 2008. Et la tendance s'est encore accentuée sur les trois premiers mois de l'année 2010, avec une baisse de 1,9% par rapport à la même période de 2009. En effet, même si les carnets de commandes se reconstituent, les employeurs hésitent encore à recruter, ce qui pèse à la baisse sur les salaires d'embauche.Pour les salariés qui restent dans la même entreprise, les raisons de se réjouir ne sont pas plus nombreuses. Les directeurs des ressources humaines, interrogés du 1er au 8 avril par Expectra-Newzy, ne disposent que de faibles marges de manoeuvre pour 2010. Ils sont encore 6% à déclarer un budget d'augmentation nul. Et 17% à avoir une enveloppe inférieure à 1% de la masse salariale. Seuls 6% revendiquent un budget supérieur à 3%. Reste que toutes les fonctions n'ont pas subi le choc de la crise de manière identique. Parmi les salariés qui ont tiré leur épingle du jeu figurent notamment les postes les plus utiles en période de ralentissement d'activité aux yeux des employeurs : les comptables uniques, avec une hausse moyenne de 7%, les acheteurs industriels (+5% pour le responsable achat) ou les ingénieurs process (+5%). Les commerciaux sont aussi dans la moyenne haute (+3%).Autres fonctions qui commencent à profiter d'une reprise, les ingénieurs «recherche et développement» (+3%) et les ingénieurs «développement». Ces profils sont particulièrement tirés par les secteurs de l'informatique et des télécoms où le redémarrage de l'activité redonne des marges de manoeuvre salariales. Ainsi, les techniciens télécoms ont vu leurs salaires bondir au début de 2010 avec une hausse de 4,4% en moyenne. FrilositéEn revanche, l'industrie devrait rester frileuse. Même si l'activité reprend progressivement, comme en témoigne le recours accru à l'intérim pour les fonctions d'ouvriers de production, l'optimisme des employeurs n'est pas encore suffisant pour se traduire par un flux de recrutements durables, susceptible de se traduire par une revalorisation des salaires d'embauche.
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