Face à la polémique croissante autour de son rôle et de celui de son épouse dans l'affaire Bettencourt, Eric Woerth est passé à la contre-offensive ce dimanche. S'estimant victime d'une tentative de déstabilisation personnelle au moment où il défend la réforme des retraites, le ministre du Travail a reçu le soutien d'Henri Guaino, le conseiller spécial du chef de l'Etat. Des enregistrements de conversation entre Liliane Bettencourt et son entourage, révélés par Mediapart et « Le Point » laissent, en effet, entendre que l'héritière de l'Oréal détenait des comptes non déclarés en Suisse. Samedi, Arnaud Montebourg (PS) n'a pas hésité à attaquer Florence Woerth, chargée de la gestion d'une partie de la fortune de Liliane Bettencourt entre 2007 et 2010, et l'ancien ministre du Budget. « Nous avons un ministre du Budget, en même temps trésorier de l'UMP, dont la femme travaille à organiser la fraude fiscale de Mme Bettencourt. En retour, cette dernière finance l'UMP », a déclaré le député de Saône-et-Loire au site Lexpress.fr. « Maintenant, trop, c'est trop ! Mon épouse va porter plainte contre M. Montebourg [...]. On ne peut pas dire n'importe quoi sur n'importe qui », a rétorqué Eric Woerth, dimanche sur Europe 1. Dans un entretien au « Journal du dimanche », le ministre du Travail avait nié toute implication personnelle lorsqu'il était encore en poste à Bercy. « Je ne connais pas les finances de Mme Bettencourt, je n'ai aucune information sur une quelconque évasion fiscale », indiquait Eric Woerth. Dimanche, l'eurodéputée Eva Joly a demandé sa démission. A. L.

latribune.fr

20 Juin 2010, 23:21

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