Les jeux vidéo « à distance » entrent en scène

Lors du salon du jeu vidéo de Los Angeles, qui a fermé ses portes en fin de semaine dernière, ce sont moins les géants Microsoft et Nintendo qui ont fait sensation, que la start-up OnLive. Cette jeune pousse californienne a dévoilé le « cloud gaming », une technologie susceptible de révolutionner l'univers des jeux vidéo. En effet, le « cloud gaming », inspiré du « cloud computing » (informatique à distance) permet aux joueurs de se passer de... console. À partir de n'importe quel ordinateur, ils peuvent accéder, via Internet, aux jeux stockés sur les centaines de milliers de serveurs de OnLive. Fabriqués par Dell, ces serveurs sont répartis au sein de trois gigantesques centres de données, situés aux États-Unis. Outre Dell, OnLive a pour partenaire l'opérateur de télécommunications AT&Tmp;T, le « cloud gaming » nécessitant une connexion Internet de 1,5 mégabit pour une résolution standard et de 5 mégabits pour de la haute définition. La start-up s'est également associée à l'opérateur britannique BT et au belge Belgacom, ce qui laisse espérer une prochaine arrivée en Europe de OnLive, actuellement disponible aux États-Unis seulement. Autre restriction : les jeux vidéos ne sont accessibles, pour le moment, que depuis un ordinateur mais ils le seront bientôt à partir d'un téléviseur, promet OnLive. Et sur tablettes tactiles aussi, le groupe ayant effectué une démonstration sur l'iPad d'Apple, lors du salon de Los Angeles. Abonnement mensuelEt le prix ? Pour l'heure, AT&Tmp;T sponsorise une offre gratuite « de quelques mois ». Ensuite, les internautes devront d'abord s'acquitter d'un abonnement mensuel « inférieur à 15 dollars », assure OnLive. Abonnement qui n'inclut pas la location ou l'achat de jeux. Ensuite, il en coûte « moins de 10 dollars » à un internaute pour louer un jeu durant cinq jours. En revanche, s'il souhaite l'acheter, le prix pourra grimper jusqu'à 60 dollars, soit peu ou prou celui d'un jeu en magasin. Mais il est vrai que les joueurs n'auront pas eu à acquérir une console. C'est dire si les joueurs occasionnels, courtisés par tous les acteurs du jeu vidéo, pourraient succomber aux sirènes du « cloud gaming ». De fait, le cabinet GfK juge le potentiel du marché « énorme ». Le Syndicat national du jeu vidéo, en France, ne s'y trompe pas non plus, qui estime que le « cloud gaming pourrait sonner le glas des fabricants de consoles ». Les éditeurs, eux, semblent ravis de ce nouveau débouché : dans le catalogue de OnLive figurent des « blockbusters » comme Assassin's Creed II d'Ubisoft, et Mass Effect 2, d'Electronic Arts.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.