Vous êtes chef d'entreprise et conseiller municipal de Cenon (Gironde). Pourquoi vous êtes-vous installé dans une ZFU ?Chômage, délinquance, trafic de stupéfiants? la rive droite de Bordeaux est celle ??qui fait peur''. Il n'empêche. On y trouve une écrasante majorité de gens très bien. On est loin de la ??jungle'' ! J'ai grandi à Cenon, j'y habite et j'ai voulu m'installer près de chez moi pour faire avancer les idées et les mentalités. Quand on crée une entreprise, il est légitime d'employer les gens qui habitent à proximité. D'autant que la ZFU de Cenon n'est plus enclavée depuis que le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a fait venir le tramway jusqu'ici.Quel est l'impact social dans votre ZFU ?Le chemin est encore long ! Comme toutes les ZFU, celle-ci a été construite pour lutter contre l'exclusion. En 1998, il y avait 400 entreprises et un taux de chômage de 23 %. Aujourd'hui, on compte 1.800 entreprises mais le chômage atteint 16 % ou 17 %. Si ce taux est aussi élevé, c'est en raison de la méfiance des entrepreneurs à l'égard des gens d'ici. Je pense, notamment, à un jeune ingénieur en informatique qui travaille comme simple man?uvre? En bas de chez moi, je vois plein de jeunes qui veulent du travail. Quel gâchis ! J'estime que si l'on s'installe ici pour bénéficier des avantages d'une ZFU, il faut jouer le jeu de l'intégration sociale.propos recueillis par e. h.

latribune.fr

21 Sept 2009, 1:47

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