Découflé décoiffe le Crazy Horse

Île-de-France/spectacle La saison 2009-2010 démarre aujourd'hui au Crazy Horse Paris. C'est en effet ce soir que le célèbre cabaret parisien lance son nouveau spectacle, imaginé par Philippe Decouflé, le chorégraphe notamment de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'Albert­ville en 1992 et de la parade d'ouverture de la Coupe du monde de rugby en 2007. Une nouvelle étape dans la relance de l'établissement, créé par Alain Bernardin au début des années 1950, et racheté par un groupe d'actionnaires belges en 2005. « La maison était à bout de souffle, reconnaît Andrée Deissenberg, la directrice générale du Crazy Horse depuis 2006. Lorsque je suis arrivée, j'ai trouvé un bijou précieux, mais poussiéreux. Depuis, nous travaillons à lui redonner le brillant qu'il mérite. » élevée aux quatre coins du monde, cette ancienne du Cirque du Soleil ? où elle travaillait au développement stratégique ? reconnaît avoir éprouvé un choc en arrivant dans ce cabaret : « Je suis tombée sous le charme du spectacle, à la fois intemporel et qui sublime le féminin. »Pour redonner son éclat au Crazy Horse Paris, elle décide d'appliquer des recettes apprises lors de son séjour à Las Vegas avec le Cirque du Soleil : convaincre des stars de participer au spectacle. C'est ainsi, qu'en 2006, elle fait venir la strip-teaseuse glamour Dita Von Teese, alors encore peu connue en France. produits dérivésLe succès est au rendez-vous. L'année suivante, ce sera Arielle Dombasle, puis Pamela Anderson et, de nouveau, Dita Von Teese en début d'année 2009. « Ces énormes succès ont montré aux actionnaires qu'il était possible de sortir le Crazy Horse du sommeil », explique Andrée Deissenberg. De gros investissements sont alors réalisés en 2007 pour moderniser la technologie de la scène et refaire la salle tout en préservant les codes décidés par le fondateur (le velours rouge et les miroirs).« Aujourd'hui, la salle est plus conviviale et modulable. Il est possible d'en transformer une partie pour en faire une piste de danse ou d'installer un buffet sur la mezzanine par exemple et donc d'avoir une commercialisation plus importante », précise Andrée Deissenberg. Car, après des années de ventes des places à prix cassés, il était important pour la directrice générale de revenir à des bases de gestion plus saines et d'améliorer le chiffre d'affaires. Le cabaret de l'avenue Montaigne à Paris, qui emploie 75 personnes, a réalisé 15 millions d'euros en 2008, un résultat dans lequel ne sont pas comptabilisés les chiffres du spectacle de Las Vegas, où « le Crazy Horse est le seul spectacle européen du strip », explique Lota Théorème, le « captain » des quinze danseuses de ce spectacle.En tout cas, la recette semble fonctionner : la clientèle s'est rajeunie et féminisée et 2010 s'annonce comme une grande année pour la marque Crazy Horse avec le développement de produits dérivés. Ainsi, dès cet automne, Sephora va proposer en Europe une gamme de maquillage griffée Crazy Horse Paris et un DVD du dernier spectacle de Dita Von Teese doit sortir fin novembre. « Ce sont les premières étapes du renouveau de cette belle maison », insiste Andrée Deissenberg.
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