emprunt régional  :  Faut-il investir dans les pays de la Loire  ?

l'actualité de votre argentL'emprunt réalisé en milieu d'année par EDF et celui que projette de lancer l'État français font des émules. La région des Pays de la Loire va faire appel aux particuliers pour se financer. L'objectif de cette opération, une grande première pour une région française, est de lever 80 millions d'euros : les sommes collectées contribueront au financement des investissements de la région pour lutter contre la crise. Le souscripteur achète des obligations, rémunérées au taux de 4 % l'an pendant six ans. À l'échéance, l'intégralité des sommes investies sera restituée.Si l'on peut attendre une forte mobilisation des épargnants de la région, le placement de cet emprunt ne leur est pas réservé. Tout particulier français peut y souscrire, via les réseaux bancaires partenaires. Les principales banques françaises ont répondu présent : BNP Paribas, Banques Populaires, Caisses d'Épargne, CIC, Crédit Agricolegricole, Crédit Mutuel, LCL, Société Généralecute; Générale et Natixis, l'agent centralisateur des souscriptions. Seule exception, mais notable : la Banque Postale, qui a choisi de ne pas jouer le jeu. Vous êtes client là-bas ? Pas de soucis, vous pourrez tout de même participer. Votre conseiller bancaire se chargera alors de contacter directement Natixis pour placer vos deniers. Mais prenez garde à l'éventuelle facturation de frais supplémentaires !500 euros minimumAfin d'assurer un succès maximum au placement, la région des Pays de la Loire a opté pour un montant minimum de souscription modéré. Un particulier pourra ainsi participer à l'emprunt à partir de 500 euros, le montant nominal d'un titre. La période de souscription pour les particuliers s'achèvera le 9 octobre, sauf clôture anticipée en cas de sursouscription. Étant donné le succès de l'emprunt EDF, qui a levé à l'aide d'un coupon de 4,5 % 3,2 milliards d'euros auprès de 270.000 particuliers, au lieu du milliard initialement anticipé, on peut s'attendre à une forte demande. Petit bémol, les titres ne pourront a priori pas être détenus dans le cadre d'une assurance-vie, à la fiscalité dorée.Du coup, le souscripteur devra s'acquitter d'un prélèvement forfaitaire de 18 % et des prélèvements sociaux de 12,1 %. Le rendement net s'établit donc en réalité à 2,79 % par an. Attention, en outre, aux frais de garde qui peuvent être appliqués par votre banque, ainsi qu'aux éventuels frais de négociation. Sur la base de frais de garde de 0,3 %, le rendement net tomberait à 2,49 %, l'équivalent d'un plan d'épargne logement (PEL), hors prime d'État.Outre un rendement somme toute peu intéressant, la région met également en garde contre l'absence de contrat de liquidité et suggère de conserver les titres obligataires jusqu'à l'échéance. En clair, le souscripteur de l'emprunt pourrait avoir des difficultés à céder le titre en cours de maturité, une éventuelle cession pouvant entraîner une perte par rapport à sa valeur faciale. Attention aussi côté risque. Standard & Poor's a attribué une notation AA aux Pays de la Loire, qui sont donc un débiteur plus risqué que BNP Paribas? Un bon point cependant : les sommes collectées contribueront au financement des investissements de la région pour lutter contre la crise.
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