Serge Maître (*)L'accès aux crédits immobiliers est-il rendu plus difficile du fait de l'avancée en âge ?L'âge n'intervient pas comme frein à l'accès aux prêts immobiliers. En revanche, qui dit avancée en âge dit suspicion sur la bonne santé. À 62 ans, les lombalgies sont monnaie courante. Mais elles suffisent parfois aux banques pour refuser leur assurance maison ou pour l'accorder moyennant des surprimes. Il ne faut pas se laisser décourager. Lorsque vous essuyez un refus d'assurance ou une proposition avec surprime, n'hésitez pas à rechercher une délégation d'assurance (pour vous assurer ailleurs).Lorsque l'on souscrit un crédit, quelles clauses des assurances faut-il regarder de près ?Si vous avez souscrit un crédit que vous avez assuré avec le contrat groupe en temporaire décès, vérifiez la date de limite de couverture. En effet, certains banquiers, plutôt que de mettre en garde leurs clients du fait qu'ils sont désormais sans couverture, décident unilatéralement de doubler les primes d'assurances ! Il faut dénoncer cette pratique, demander au banquier d'y mettre fin et de vous rembourser, puis rechercher un autre assureur, moins cher.Où conseillez-vous de se tourner lorsqu'un crédit classique avec assurance sans surprime s'avère difficile ?Nous avons relevé trois pistes intéressantes : les compagnies suisses, qui consentent des assurances malgré un risque aggravé de santé à des conditions de tarif correctes, l'association des assureurs de risques aggravés et les courtiers d'assurances. Parfois, vous pouvez garantir votre crédit avec votre assurance-vie. Et puis, en matière de crédit, il ne faut pas oublier de frapper à quelques portes pour obtenir un petit apport à peu de frais : les caisses de retraite ou les mutuelles. Reste encore le crédit hypothécaire. Si vous n'avez pas d'héritier, pourquoi pas, mais attention, il est cher !(*) Président de l'Association française des usagers des banques (Afub).

latribune.fr

22 Jan 2010, 11:47

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