Le nouvel entrepôt de Rip Curl surfe sur l'écologie

Pour l'entreprise de sportswear Rip Curl, dont le siège se trouve à Hossegor (Landes), son nouvel entrepôt de Saint-Geours-de-Maremne, à quelques kilomètres de là, marque un virage. Alors qu'il n'est opérationnel que depuis la fin novembre, il a déjà permis à la société d'absorber la forte activité de janvier, premier mois de production à plein régime des installations. « Et nous avons explosé tous les scores ! » se félicite Baptiste Caulonque, directeur général Europe de Rip Curl. Jusque-là, l'entreprise externalisait une partie de sa logistique à un prestataire de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et gérait en interne la majeure partie des expéditions.« Notre logistique avait suivi l'explosion du chiffre d'affaires, mais avec retard », reconnaît Baptiste Caulonque. Dès lors, il devenait essentiel de trouver une solution plus pratique et plus économique. « Les bons de préparation des commandes représentent à chaque fois une petite vingtaine de pièces et nos process étaient peu automatisés. Un vrai casse-tête car nos collections représentent près de 4.500 modèles, renouvelés deux fois par an. Pour nous approvisionner, nous recevons 600 conteneurs par an, en provenance de nos usines, essentiellement en Asie. À l'autre bout de la chaîne, notre distribution est très atomisée puisque nous servons 3.200 points de livraison en Europe dont 850 en France. Sur notre ancien site, nous n'avions plus assez de place, la productivité était en baisse et l'externalisation nous coûtait de plus en plus cher. » D'où la décision de se doter d'un entrepôt réalisé par ProLogis. « eco-friendly »Sorti de terre en dix-huit mois, grâce au soutien de la Satel [l'agence de développement économique des Landes, Ndlr] qui a facilité l'implantation sur la zone d'activité Atlantisud à Saint-Geours, et d'Eurosima [l'association des industriels du surf, Ndlr] qui a partagé l'expérience de ses membres avec Rip Curl, le bâtiment a été développé sur mesure en un temps record. « Il s'agit du plus important bâtiment logistique du groupe comparé à l'Australie, aux États-Unis et à l'Asie, explique Jean-Louis Lazuech, vice-président de ProLogis. L'objectif était de construire un bâtiment moderne en phase avec le développement et les valeurs ?eco-friendly? de Rip Curl qui est partenaire du WWF, en tenant compte bien évidemment de ses impératifs économiques. »C'est d'ailleurs dans le cadre de son partenariat, que Rip Curl a souhaité mettre en place des équipements permettant de limiter l'impact de son activité sur l'environnement. L'aménagement du bâtiment a été optimisé afin de limiter au maximum les dépenses énergétiques lors de son exploitation. La charpente mêle béton et bois lamellé-collé pour un meilleur confort intérieur, tandis que la lumière naturelle a été privilégiée grâce à de larges baies vitrées et des puits de lumière. Pour l'éclairage artificiel, les tubes fluorescents de type T5 ont été choisis pour l'ensemble du bâtiment (entrepôt et bureaux), ce qui devrait permettre une économie de 131.000 kilowattheures par an, soit l'équivalent de 11 tonnes de CO2. Les eaux pluviales sont récupérées et utilisées pour les usages industriels. Mais surtout, ce bâtiment possède le plus grand toit photovoltaïque des Landes : 6.000 mètres carrés de cellules installées en partenariat avec EDF Énergies Nouvelles. Cette installation va permettre à Rip Curl, dont l'entrepôt est déjà à énergie positive (hors climatisation), de produire 290 mégawattheures par an, soit l'équivalent de la consommation de cent foyers. Prochaine étape pour Rip Curl, se doter d'un WMS (« warehouse management system », logiciel de gestion d'entrepôt). B. D.
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