Chômeurs en fin de droits  : l'État attendu en renfort

Cela avance peu à peu dans le délicat dossier des chômeurs qui vont arriver au terme de leur indemnisation cette année. Selon Pôle emploi, 1 million de demandeurs d'emploi seraient concernés fin 2010, dont environ 400.000 sans revenu de remplacement (allocation spécifique de solidarité ou revenu de solidarité active). Réunis samedi, patronat et syndicats ont à nouveau abordé le sujet, sans toutefois aboutir à des propositions partagées. La délégation patronale a fait un geste, en proposant que l'assurance chômage, gérée paritairement avec les syndicats, contribue, de façon temporaire et ciblée, au financement d'un revenu de remplacement pour des chômeurs en fin de droits, dans le cadre de formations ou de contrats aidés et « en priorit頻 pour des chômeurs de longue durée. Mais cette proposition ne satisfait pas les syndicats. Ceux-ci se sont montrés opposés à ce que l'Unedic participe au financement de contrats aidés et à des mesures limitées aux chômeurs de longue durée, qui excluraient les jeunes et les précaires, ainsi qu'à l'exonération de cotisations patronales pour l'embauche de chômeurs en fin de droits. Une autre proposition, avancée par le chef de l'État lors du sommet social du 15 février, semble davantage faire consensus, à savoir proposer des formations rémunérées aux chômeurs de longue durée arrivant en fin de droits. Mais rien n'est tranché.solidarité nationaleDivisés sur l'ampleur du nombre de chômeurs en fin de droits (dont 9 % s'expliquent par les règles plus favorables de la nouvelle convention d'assurance chômage, selon « Le Journal du dimanche ») et sur les moyens financiers de résoudre ce problème, les partenaires sociaux considèrent que le gouvernement doit participer au titre de la solidarité nationale. Et ne veulent plus se réunir seuls. « Les organisations syndicales et patronales sont allées au bout des discussions entre elles. Le ping-pong est arrêté. C'est maintenant à l'État et aux partenaires sociaux de gérer ensemble le problème et de construire des solutions concrètes », souligne Laurent Berger (CFDT).Les partenaires sociaux ont par ailleurs annulé la séance plénière de négociation prévue le 26 février, dans l'espoir d'utiliser cette date pour rencontrer les représentants de l'État, une fois achevées mardi des concertations bilatérales avec le secrétariat d'État à l'Emploi, Laurent Wauquiez. Stéphane Lardy (FO) souhaite ainsi la tenue vendredi prochain d'une « réunion avec le gouvernement pour mettre tout sur la table et trouver des solutions », espérant que « le gouvernement affectera des crédits supplémentaires ». Tous souhaitent aboutir à des solutions au mois de mars.
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