L'UMP résiste, la gauche confirme sa poussée

Au premier tour des élections régionales, l'abstention s'était établie à un niveau record, 53,6 %. Les appels à la mobilisation lancés dans la dernière semaine de campagne ont, semble-t-il, payé puisqu'au second tour de scrutin, l'abstention a reculé de 4 points, pour s'établir à 49 %, selon TNS-Sofres, 49,5 % selon Opinionway.Selon les premières estimations de TNS-Sofres, le rapport de forces issu du dernier scrutin national avant l'élection présidentielle de 2012 est clairement favorable à la gauche, portée par une dynamique d'union entre socialistes, écologistes et Front de gauche. La gauche pourrait totaliser 54,3 % à 58 % des voix, contre 33 % à 37 % pour l'UMP et 7 % à 8 % pour le Front national. En 2004, la gauche totalisait 49,9 % des voix, l'UMP 36,84 % et le FN 12,38 %.Vote sanction ?Avant la publication des premières estimations, Nicolas Sarkozy avait, comme la semaine dernière, réuni le Premier ministre, François Fillon, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand et les ministres chargés de porter la bonne parole sur les plateaux de télévision. Pour l'Élysée, le fait que l'UMP ait réussi à contenir l'offensive de la gauche en Alsace et ait même réussi à conquérir une région d'outre-mer, La Réunion, où la gauche était divisée, est le signe suffisant qu'il n'y a pas eu de vote sanction. Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée, a prévenu à la veille du second tour que, quel que soit le résultat des régionales, le remaniement du gouvernement serait « modeste », selon les voeux de Nicolas Sarkozy, qui ne souhaite pas engager la dernière étape de son quinquennat avant la conclusion de la réforme des retraites, fin 2010.À gauche, Martine Aubry rate de peu le grand chelem, qu'elle avait fixé comme objectif à une gauche déjà majoritaire depuis 2004 dans vingt des vingt-deux régions métropolitaines, à l'exception de l'Alsace et de la Corse. La première secrétaire du PS avait reconnu en fin de semaine que la victoire totale était de toute façon hors de portée puisque la réélection probable de l'ex-PS Georges Frêche en Languedoc-Roussillon ne pouvait être comptabilisée dans les gains de la gauche. Mais la patronne du PS peut se féliciter d'avoir rétabli son parti comme leader de l'opposition et d'avoir relancé une stratégie, apparemment payante, d'union entre PS, Europe Écologie et Front de gauche. Va maintenant commencer le plus difficile, le débat autour des primaires de désignation du candidat PS de 2012. Réélue avec plus de 60 % des voix en Poitou-Charentes, Ségolène Royal revient dans le jeu.
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