« Des managers viennent nous trouver pour asseoir leur autorité. Leurs collaborateurs savent que celle-ci est désormais factice, qu'ils sont pris en tenaille entre les objectifs à atteindre et les impératifs financiers de l'entreprise », explique Irène Pfeffer, de la Société Française de Coaching. Aujourd'hui, la source de l'autorité n'est plus aussi évidente que par le passé, au temps où dominaient les logiques de production, de métiers. La financiarisation de l'économie en est responsable, disent les coachs. Pour les managers, cette perte d'autorité est source de démotivation. « Ils disent qu'ils ne savent plus quelles règles appliquer, ni de quels moyens ils disposent pour assumer cette situation », insiste Irène Pfeffer.Face à la solitude de fond du manager, les coachs explorent donc leur quotidien : « Nous devons aider la personne à mieux lire les situations, à revisiter les liens collectifs, à revoir les réciprocités à l'intérieur des équipes », explique la spécialiste. Ce travail de fourmi, sur des situations individuelles, est tout à fait essentiel. Irène Pfeffer remarque : « L'autorité c'est ce qui donne une place à chacun. Si nul ne remplit ce rôle, cela pose des questions. C'est ce que nous vivons aujourd'hui ».P. J.

latribune.fr

21 Mars 2010, 23:21

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