Le Patronat ne cache pas sa fureur

Décontenancées par cet aménagement surprise, les organisations patronales ont réagi vivement. Laurence Parisot, la présidente du Medef, estime que « c'est une catastrophe pour les PME-PMI » tandis que le président de l'Assemblée permanente des chambres des métiers (APCM), Alain Griset (photo), évoque un « tour de passe-passe inadmissible au détriment des artisans. On remplace simplement un impôt par un autre impôt ». « On nous avait promis la suppression de la taxe professionnelle, on obtient finalement une réforme qui risque de faire environ 120.000 perdants », déplore Jean-Eudes du Mesnil du Buisson à la CGPME. Décidée à contre-attaquer, la CGPME fera porter un amendement prévoyant un relèvement de 1.000 à 1.500 euros de l'abattement pour les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel ne dépasse pas 2 millions d'euros. François Roux, le délégué général du Prisme, estime que cet amendement déboucherait sur une multiplication par douze, en moyenne, de la charge fiscale des entreprises de l'intérim. Pour sensibiliser les parlementaires, le patronat sort l'artillerie lourde. Outre un intense travail de lobbying dans les couloirs de l'Assemblée nationale, de nombreuses manifestations sont prévues localement. Les Medef territoriaux font notamment le siège des permanences des députés susceptibles de rejoindre leur cause, circonscription par circonscription. Fabien Piliu
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