Le domaine des Sybelles monte en puissance

À 78 ans, Gaston Maulin n'a rien perdu de son ambition. Cet ancien boulanger, qui a commencé à travailler à 14 ans, est à l'origine de la création du massif des Sybelles (Savoie), le quatrième domaine skiable français avec 310 km de pistes. Il est actionnaire majoritaire des sociétés de remontées mécaniques des six stations reliées dans ce domaine, parmi lesquelles Le Corbier et Saint-Sorlin.Lorsqu'il s'est lancé dans cette aventure, la fortune de Gaston Maulin était déjà faite, notamment dans la confiserie et la chocolaterie. L'ensemble de ses participations dans vingt secteurs différents génère entre 60 et 100 millions d'euros de chiffre d'affaires par an, au gré des activités immobilières. Avec cette nouvelle aventure, il voulait juste... faire plaisir à sa seconde femme, originaire de Saint- Jean-de-Maurienne et grande skieuse. 110 millions d'euros investisS'il avoue ne pas avoir beaucoup progressé en ski, l'homme d'affaires s'est en revanche construit un empire au pays de l'or blanc. L'effort est à la taille du résultat. Il a investi près de 110 millions dans les équipements de remontées mécaniques, dont 15 millions en 2010.Alors que les exploitants de remontées investissent traditionnellement 20 à 25 % de leur chiffre d'affaires chaque année, le domaine des Sybelles réinvestit un tiers de ses ventes. Le fondateur affirme malgré tout dégager « 10 à 12 % de bénéfice chaque année ». Les équipements sont amortis en l'espace de quinze ans et rapportent ensuite durant quinze années supplémentaires. Pour drainer une clientèle suffisante sur ces remontées mécaniques, les stations ont créé des hébergements. Aux côtés des spécialistes des résidences de tourisme tels que Maeva (Groupe Pierre et Vacances), Lagrange et Eurogroupe, Gaston Maulin a donc aussi réalisé des opérations de promotion immobilière. Après 200 millions d'euros d'investissements, le domaine des Sybelles compte 12.000 lits répartis dans 2.000 appartements. L'objectif de 15.000 appartements sera atteint d'ici à 2014. Mécaniquement, le chiffre d'affaires des remontées (27 millions d'euros par an) sera gonflé de 6 millions d'euros par an, et atteindra, alors, aux yeux de l'entrepreneur, une taille critique.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.