Bernanke défend la reprise des achats de titres d'État

Critiquée tant sur le plan international que national - y compris au sein de l'institution -, la décision de la Fed de relancer son programme « d'assouplissement quantitatif » (« QE ») a de nouveau été défendue vendredi par Ben Bernanke, son président. Face aux inquiétudes sur son inutilité, voire sa contre productivité, Ben Bernanke a profité d'un colloque organisé à Francfort par la BCE pour justifier l'annonce, le 3 novembre, de 600 milliards de dollars d'achats d'obligations d'Etat par la Fed d'ici la fin juin. Le compte-rendu de cette réunion sera publié ce mardi.Inquiétudes sur l'inflation« Des politiques de soutien insuffisantes dans les économies développées pourraient miner la reprise non seulement dans ces économies, mais dans le monde entier », a-t-il estimé, ajoutant que « la Fed cherche à soutenir la reprise économique [aux Etats-Unis], à promouvoir un rythme de créations d'emplois plus élevé et à réduire le risque d'un déclin plus prononcé de l'inflation qui pourrait endommager la reprise ». Depuis la mi-août, la Fed a acquis 114 milliards de dollars de titres d'Etat. Le 10 août, elle avait d'abord annoncé le réinvestissement en obligations d'Etat des remboursements de son portefeuille de 1.250 milliards de dollars de titres hypothécaires. Ce dernier avait été acquis entre janvier 2009 et mars 2010 et formait avec les 300 milliards de dollars d'obligations d'État achetées entre mars et octobre 2009 le « QE1 ». Les nouveaux achats augmenteront donc le bilan de la Fed, mais seront modulables selon la conjoncture. Après s'être expliqué mercredi devant le Sénat, Ben Bernanke a répondu aux inquiétudes sur l'inflation et sur le niveau du dollar émises dans une lettre qui lui était adressée par des élus républicains. La Fed « estime que le meilleur moyen pour pérenniser les solides fondamentaux économiques qui soutiennent la valeur du dollar (...) est de mener des politiques assurant le retour d'une croissance robuste dans un contexte de stabilité des prix », a déclaré Ben Bernanke. J. B.
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