Les grandes dates du patriotisme économique

STRONG>2003 PechineyLe 7 juillet 2003, Alcan, numéro deux mondial de l'aluminium, lance une OPA sur son concurrent français Pechiney. Le gouvernement Raffarin refusant d'intervenir, le fleuron français tombe dans les griffes du canadien. Sept ans plus tard, l'État revient au capital d'Alcan Engineered Products (EP), une partie de l'ex-Pechiney, via une participation du Fonds stratégique d'investissement. 2004 AlstomAvril 2004 : Nicolas Sarkozy, ministre de l'Économie, pilote l'accord entre Bercy et Bruxelles sur l'avenir d'Alstom. L'État entre au capital du groupe (18,5 % puis 31,5 % au maximum) contre des cessions d'activité, pour 1,5 milliard d'euros, et l'assurance qu'Alstom signera d'ici à quatre ans des partenariats avec ses concurrents. 2005 Sanofi-AventisJanvier 2005 : le groupe pharmaceutique voit le jour après l'acquisition par le groupe ?français Sanofi-Synthélabo du groupe franco-?allemand Aventis, grâce à une opération appuyée dès 2004 par Francis Mer puis Nicolas Sarkozy. 2005 PepsiJuillet 2005 : menace d'OPA du groupe américain Pepsi sur Danone. Le Premier ministre Dominique de Villepin relance l'idée d'un patriotisme économique pour protéger des industries jugées stratégiques, notamment en confortant « l'actionnariat français ». 2006 Arcelor-MittalJanvier 2006 : OPA ?du groupe indien Mittal ?sur Arcelor. L'avenir des ouvriers français du site de Gandrange sera au coeur de la campagne ?de Nicolas Sarkozy en 2007, ?puis des premiers mois ?de son action à l'Élysée. 2006 GDF-SuezMars 2006 : Dominique de Villepin annonce sur le perron ?de Matignon la fusion de Suez et de Gaz de France, un projet qu'il a monté avec le ministre ?de l'Économie, Thierry Breton, pour contrer ?une OPA hostile du groupe italien Enel. 2010 IngenicoDécembre 2010 : tout en insistant sur le caractère « stratégique » d'Ingenico pour l'industrie française, Éric Besson, ministre de l'Industrie, n'exclut cependant pas « l'entrée d'investisseurs dans le capital » ?du fabricant français de terminaux ?de paiement électroniques (lire aussi p. 22).
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