General Electric : le baromètre des résultats bloqué sur "variable"

Si General Electric reste la boussole de l'industrie américaine, difficile alors de voir d'où vient le vent en ce début d'année 2010. Le conglomérat américain, dont les productions vont des ampoules électriques aux moteurs d'avions en passant par les locomotives, les centrales électriques ou le matériel médical, a publié ce vendredi des résultats annuels pour le moins mitigés. « Notre environnement s'est amélioré et nous avons vu des signes encourageants en fin d'année », assure le PDG Jeffrey Immelt, dans son communiqué. Dans les faits toutefois, les signaux d'amélioration sont plutôt faibles. Le chiffre d'affaires des trois derniers mois de l'année, à 41,4 milliards de dollars, est certes supérieur aux attentes des analystes, mais il reste en repli de 10 % par rapport à celui réalisé sur la même période de 2008. Un trimestre qui avait pourtant déjà subi un décrochage, en raison de la crise financière. Sur l'ensemble de l'année 2009, le repli est de 14 %, à 157 milliards de dollars. Une bonne partie de ce recul provient de la division financière que GE est en train d'assainir. Cette division a vu son chiffre d'affaires chuter 15 % au quatrième trimestre, à 12,5 milliards de dollars, et de 24 % sur l'année, à 50,6 milliards. Mais les activités industrielles continuent de souffrir. Les infrastructures pour l'énergie (centrales électriques...) affichent ainsi un recul de 9 % au dernier trimestre, accentué par rapport au repli de 4 % enregistré sur l'année. Même constat pour l'aéronautique, en baisse de 3 % sur l'année, mais de 8 % au dernier trimestre. La situation devrait s'améliorer. GE se félicite, par exemple, d'avoir enregistré pour 22,1 milliards de dollars de commandes au quatrième trimestre dans les infrastructures pour l'énergie, soit 3,7 milliards de plus que durant les trois mois précédents. Reste que, malgré ces succès, le carnet de commandes global du groupe, à 175 milliards de dollars, n'a que peu varié par rapport à la fin du troisième trimestre (174 milliards). Pourtant, GE avait assuré, voilà quelques mois, que ses commandes profiteraient pleinement des plans de relance initiés un peu partout sur la planète.Du côté des nouvelles positives, le groupe a bien amélioré sa rentabilité dans les infrastructures pour l'énergie, une division qui affiche 2,2 milliards d'euros de profits au dernier trimestre (+ 9 %) et 6,8 milliards sur l'année ( + 13 %). Mais aussi dans sa division grand public (éclairage, électroménager, distribution électrique) dont le bénéfice a grimpé de 278 % au dernier trimestre, à 136 millions de dollars, et de 10 % sur l'année, à 400 millions (pour 9,7 milliards de chiffre d'affaires). Une activité que Jeffrey Immelt envisageait de céder en 2008, avant de finalement voir ses projets gelés par la crise financière.
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