Globe Groupe puise son ADN dans les méthodes du luxe

Lorsqu'en 2002 Globe Diffusion arrive sur le marché hexagonal du marketing terrain, les professionnels ne donnent pas cher de sa peau. Avec un modèle qui prône l'internalisation de tous les services, de la diffusion à la logistique en passant par la création, le reporting et les études, la société faisait figure d'ovni dans un monde où la chasse aux charges fixes est un enjeu permanent. Mais son fondateur, Jeremy Dahan (28 ans à l'époque), a des idées très précises sur le métier : « Je venais de passer sept ans aux États-Unis à travailler sur les vins et spiritueux du groupe LVMH. J'avais acquis la conviction que l'événementiel et l'animation des points de vente sont de fabuleux activateurs de résultats pour peu que l'ensemble des processus soit qualitatif et mesurable. Ce qui suppose une internalisation de tous les maillons de la chaîne. »Quelque dix ans plus tard, devenue Globe Groupe, l'entreprise, qui a ajouté à son arc la diffusion de presse gratuite et s'est installée à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), affiche un chiffre d'affaires de 21 millions d'euros et une croissance de l'ordre de 30 %. « Nous sommes arrivés avec un credo : la qualité. Nous avons tenu notre engagement en créant 12 agences et en couvrant l'intégralité du territoire avec des équipes internes », souligne le dirigeant qui compte parmi ses clients 21 membres du CAC 40. De la distribution d'échantillons à la sortie des gares aux tests de produits dans les allées des hypermarchés, en passant par l'animation des plages durant l'été, toutes les hôtesses et animateurs sont des salariés de l'entreprise qui compte une soixantaine de collaborateurs permanents. « Chaque année, nous éditons 26.000 fiches de paie et nous n'hésitons pas à investir en formation pour apporter à nos clients les informations remontantes dont ils ont besoin pour affiner leur stratégie. Notre métier, c'est le face-à-face. Pour être convaincant, développer un argumentaire, l'animateur doit être formé », insiste Jeremy Dahan.Apporter « l'idée qui tue »Autre point fort de sa stratégie commerciale : l'innovation. L'intégralité du résultat - 2,5 millions d'euros en 2010 - est ainsi réinvestie en R&D. « Nous développons un réseau de presse dans les grandes entreprises et nous avons donc créé un présentoir en acier laqué dont l'un des côtés accueille des bons de réduction et des cartes postales publicitaires. Ce développement nous a demandé un an de travail et nous estimons que le retour sur investissement se fera sur trois ans », note le jeune patron. Avant d'ajouter que Globe Groupe se positionne en complément des autres médias.Parmi les 140 marques qui lui font confiance, figurent La Vache qui Rit, Burn (la boisson énergétique de Coca-Cola), Paille d'Or, Wilkinson, mais aussi SFR, Numericable, SC Johnson, Franprix, etc. « Nous cherchons à apporter à chacune ?l'idée qui tue? », avance un Jeremy Dahan plus qu'optimiste. Les résultats du début de l'année lui laissent présager une croissance en 2011 au-dessus des 30 %, avec à la clé un chiffre d'affaires de l'ordre de 27 millions d'euros. Rita Mazzol
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