La Caisse des Dépôts s'est félicitée du développement du microcrédit personnel ce mardi. En 2010, 7.884 microcrédits personnels ont été accordés par les établissements de crédits en France, soit 43 % de plus qu'en 2009. D'une durée et d'un montant limités (entre 300 et 4.000 euros), ces prêts sont destinés aux personnes qui ne sont pas en mesure d'obtenir un prêt bancaire classique et qui ont besoin de financer un projet d'insertion professionnelle ou sociale. La diffusion du microcrédit personnel reste toutefois marginale. En tout, moins de 20.000 prêts ont été octroyés depuis 2005, date de la mise en place du Fonds de cohésion sociale (le FCS garantit les microcrédits personnels à hauteur de 50 %). Le maillage du territoire se poursuit. « L'ouest de la France est relativement bien couvert. Il nous reste à mettre ne place une couverture plus fine dans l'est », explique Jean-Marc Maury, directeur du département développement économique et économie sociale à la Caisse des Dépôts. Faible taux de sinistralitéLa mobilisation des établissements financiers est inégale. Selon l'observatoire de la microfinance de la Banque de France, fin 2009 41 % des microcrédits garantis par le FCS étaient accordés par le groupe Caisse d'Epargne, 22 % par le groupe Crédit Coopératif, 15 % par le groupe Crédit Mutuel et 5 % par Laser Cofinoga, la part de marché des autres établissements (parmi lesquels les Crédits municipaux, les établissements spécialisés ou l'Adie) ne dépassant pas les 5 %. En 2010, à la faveur de la mobilisation des autres banques, la part de marché du groupe BPCE serait tombée autour d'un tiers. Alors que le FCS constate un taux de sinistralité très faible pour le microcrédit personnel (3,2 %), les banques rechignent à le distribuer via les circuits classiques. Un mauvais point. Pour les associations, ce cantonnement de la distribution n'aide pas les personnes en marge du système bancaire à devenir ou redevenir des clients comme les autres. Sophie Rolland

latribune.fr

22 Mars 2011, 21:24

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